(Dernière mise à jour: 16 juin, 9h42)
En 18 mois, la Ville de Laval a investi 17 millions de dollars dans l’acquisition d’une douzaine de milieux naturels d’intérêt totalisant 45 hectares, le tout équivalant à une superficie de quelque 65 terrains de soccer.
Autant d’acquisitions stratégiques formant aujourd’hui l’armature de la Trame verte et bleue lavalloise, dont l’objectif est de relier des rives, des bois, des corridors écologiques et des espaces verts de Laval en un réseau continu de verdure et d’eau dédié à l’épanouissement de la vie animale et végétale.
«Sa mise en place a permis d’accélérer la protection de nos précieux milieux naturels, conservés maintenant et pour les générations futures, humaines et non humaines», a déclaré par voie de communiqué Alexandre Warnet, conseiller de Laval-des-Rapides et membre associé du comité exécutif responsable de l’environnement, de la transition écologique et de l’urgence climatique.
Occupant une place importante au schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) de Laval, la Trame verte et bleue s’est précisée à l’automne 2020 avec l’adoption de trois plans directeurs dont celui de la conservation et mise en valeur des milieux naturels sur l’île Jésus.
Deux grand coups
Le 1er décembre 2020, la Ville posait un premier jalon en acquérant pour 6 840 480 dollars la berge Armand-Frappier, un terrain de 28 000 mètres carrés en bordure de la rivière des Prairies à la limite des quartiers Chomedey et Laval-des-Rapides.
Dix-huit mois plus tard, le 9 juin dernier, l’île Locas devenait la propriété de la Municipalité qui allongeait cette fois 8 574 896 dollars pour son acquisition.
Ces deux terrains comptent à eux-seuls pour plus de 90 % des sommes injectées par la Ville dans la foulée de ce projet, dont l’ultime cible est d’atteindre 14 % d’aires protégées à Laval.
Entre ces deux coups d’éclat, la Ville a également acheté de grands lots aux bois Saint-François, de l’Équerre, Sainte-Dorothée et d’Auteuil, totalisant une superficie de 28 hectares, ainsi que de plus petits lots disséminés à travers les bois des secteurs Mattawa, de la montée Champagne et L’Orée-des-Bois de même que Val-des-Brises et l’Île Saint-Pierre.
À l’échelle métropolitaine
Ces acquisitions ont été faites avec le soutien de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui a contribué à la hauteur de 2 750 000 $, portant ainsi à près de 20 M$ les montants investis pour la conservation de milieux naturels à Laval.
Incidemment, en matière d’environnement, la CMM propose à travers son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) la création d’une Trame verte et bleue. Ce projet consiste en «un réseau structuré de milieux naturels aménagés à des fins récréotouristiques dans une perspective intégrée et globale, grâce à la réalisation d’initiatives locales à l’échelle du Grand Montréal», peut-on lire sur le site de la CMM.
Cette vision d’ensemble est «essentielle puisque les enjeux liés à la perte de biodiversité et aux changements climatiques ne s’arrêtent pas aux frontières municipales et sont intimement interreliés», fait valoir Alexandre Warnet.
Prochaines étapes
Le projet poursuivra son déploiement jusqu’en 2025 avec l’aménagement de la Trame verte et bleue lavalloise, suivi du développement d’une offre culturelle et récréotouristique, mentionne-t-on.
Cette année, en plus de poursuivre les acquisitions, la Ville prévoit d’ailleurs planifier, voire entamer l’aménagement de sept noyaux de conservation, à savoir les bois Armand-Frappier, de la Source, de l’Équerre et du Souvenir, l’espace boisé du Trait-Carré, la berges Armand-Frappier et celle du Commodore.
En 2023, les autorités municipales s’emploieront à l’aménagement des berges aux Quatre-Vents, des Goélands et des Baigneurs ainsi qu’au développement de la portion lavalloise du projet ERRE Mobilité, cet ambitieux projet régional de transport récréatif et utilitaire sur la rivière des Mille Îles que propose Éco-Nature en collaboration avec les Villes riveraines.