Le Réseau des Lesbiennes du Québec (RLQ) et ses alliés célèbre aujourd’hui le 40e anniversaire de la Journée de Visibilité Lesbienne (JVL) au Québec.
La JVL, initiée en 1982, a ouvert la voie pour que cela devienne une journée célébrée dans de nombreux pays d’Amérique latine et d’Europe.
Cet événement permet non seulement de célébrer les femmes de la diversité sexuelle, mais aussi de sensibiliser la population à la lesbophobie.
«Les lesbiennes sont trop souvent occultées lorsqu’il est question de parler de discrimination et de préjugés à un point tel où le mot lesbophobie ne fait toujours pas partie de certains dictionnaires», souligne Julie Antoine, directrice générale du RLQ.
Cette discrimination est un mélange d’homophobie et de sexisme se manifestant par des attitudes négatives, du mépris, du rejet, voire des actes d’intimidation ou de violence envers les personnes lesbiennes.
«De nombreux préjugés alimentés par la culture dominante empêchent encore des femmes de s’afficher lesbiennes, voire de se reconnaître comme telles par peur d’être discriminées. C’est pourquoi il est important de lutter pour la visibilité lesbienne, année après année, et de discuter de ces enjeux», renchérit Mme Antoine.
Le RLQ partagera 30 portraits de femmes de la diversité sexuelle sur les médias sociaux afin de déstigmatiser la lesbophobie.
Préjugés
Les processus de marginalisation opérant sur l’orientation sexuelle en milieu de travail ont été étudiés pour une recherche.
Parmi les personnes lesbiennes interrogées, la majorité ont déclaré que les préjugés et commentaires péjoratifs les plus fréquents, dans tous secteurs d’emploi confondus, font mention de l’inversion de genre.
Ces dernières ont souvent reçu des commentaires qui sont en lien avec le stéréotype de la lesbienne masculine.
(J.B.)