La Société de transport de Laval (STL) a émis un communiqué mentionnant que des perturbations de service étaient à prévoir tout au long de la journée en raison de moyens de pression illégaux du Syndicat des chauffeurs de la STL.
Celle-ci déplore également «les gestes d’intimidation dont ont été victimes certains chauffeurs pour suivre la directive de refuser le temps supplémentaire», ajoutant que près de 150 voyages ont dû être annulés le lundi 11 avril. Elle évalue que près de 2000 clients ont été laissés sans service.
«Ces agissements contreviennent à l’ordonnance de sauvegarde obtenue par le Tribunal administratif du travail en novembre dernier, peut-on lire par voie de communiqué. Des interventions légales seront entreprises dès aujourd’hui par la STL pour faire cesser les moyens de pression.»
Une action concertée de boycott de temps supplémentaire et des assignations scolaires est aussi dénoncée par la STL.
Le Syndicat réfute les allégations
De son côté, le Syndicat des chauffeurs de la STL dément ces allégations et estime que la partie patronale omet de mentionner que 23 chauffeurs sont présentement absents du travail, car ils ont contracté la COVID-19.
«Il n’y a pas de mot d’ordre syndical ni moyens de pression, assure Patrick Lafleur, président du Syndicat. Nous continuons d’enjoindre nos membres à respecter les règles et les lois en vigueur. Ce qu’il faut comprendre de la situation, c’est que la STL manque de main-d’œuvre et que son climat de travail est déplorable. […] Elle tente par-dessus le marché d’utiliser ses chauffeurs et chauffeuses et leur syndicat comme boucs émissaires.»
Le Syndicat précise que 680 trajets avaient déjà été annulés de janvier à avril en raison du manque de main-d’œuvre.
«La solution, elle est très simple: reprendre les négociations de manière intensive et conclure une nouvelle convention collective qui permettra à la STL d’attirer et de retenir la main-d’œuvre dont elle a besoin, croit M. Lafleur. C’est comme ça qu’on va remonter la pente vers une amélioration du service à la clientèle et un climat de travail sain.»
Rappelons que la convention collective des chauffeurs de la STL est échue depuis août 2019. La dernière rencontre de négociation entre les deux parties a plutôt eu lieu le 9 février. (N.P.)