Un sondage Léger commandé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) révèle que 68 % des Québécois s’opposent fortement à ce que les tarifs d’électricité soient augmentés au même rythme que l’inflation.
Une proportion similaire (67 %) croit que la Régie de l’énergie devrait plutôt fixer annuellement les tarifs d’électricité au Québec.
«Le message lancé par la population du Québec aujourd’hui au gouvernement est très fort: l’adoption sous le bâillon du projet de loi 34 était une erreur, affirme François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, par voie de communiqué. De plus, les Québécois [58 %] sont d’avis qu’une hausse des tarifs plus élevée que ce qui est nécessaire au bon fonctionnement du monopole d’État est une nouvelle taxe imposée aux consommateurs.»
Il estime aussi que «la solution trouvée […] de déposer un projet de loi pour plafonner l’augmentation annuelle d’Hydro-Québec à 3 % ne passe pas la rampe».
Seulement 6 % des personnes sondées sont tout à fait d’accord que les tarifs d’électricité devraient être augmentés au même rythme que l’inflation, tandis que 16 % sont plutôt d’accord.
Les PME alignées avec les consommateurs
Les résultats de l’enquête de la FCEI démontrent également que 85 % des dirigeants de PME veulent que les hausses de tarifs d’Hydro-Québec soient décidées par la Régie de l’énergie.
87 % de ceux-ci aimeraient aussi voir le gouvernement du Québec geler les coûts relatifs à l’administration gouvernementale, tels que les permis, licences, registres et autres. 83 % des répondants voudraient plutôt une réduction des taxes sur la masse salariale pour les aider à réduire l’impact de la hausse générale des prix.
« Les actions de Québec pour aider les PME confrontées à l’inflation sont tout simplement inexistantes, poursuit M. Vincent. Pourtant, les répercussions sont énormes : augmentation des prix pour les consommateurs et affaiblissement de la petite entreprise.»
Rappelons qu’une recherche précédemment effectuée par la FCEI avait révélé que les dirigeants de PME devaient s’ajuster pour faire face à l’inflation. Cela comprenait l’obligation d’augmenter leurs prix (73 %), de travailler plus d’heures (52 %), ou encore de réduire temporairement leurs marges bénéficiaires pour rester concurrentielles (38 %). (N.P.)