Meaghan Benfeito a officiellement annoncé, le 6 avril, sa retraite sportive à quelques jours du début de la saison 2022 de plongeon.
La Lavalloise avait déjà soutenu que les Jeux olympiques de Tokyo allaient être ses derniers en carrière, et ce, avant même la tenue de ceux-ci.
«Je me sens super bien et je suis en paix avec ma décision, assure-t-elle. Je suis satisfaite de ma carrière. Je pense que j’ai assez donné à mon sport. C’est le temps d’offrir un peu de repos à mon corps.»
Au cours de sa carrière, l’athlète de 33 ans a remporté 124 médailles internationales, dont trois médailles de bronze olympiques. Sa dernière participation aux Jeux olympiques, qui avaient lieu à Tokyo en 2021, l’a énormément marqué bien qu’elle n’ait pas obtenu les résultats escomptés.
«C’était des Jeux qui ont eu lieu en pleine pandémie, mais tout le monde comprenait la situation, poursuit-elle. On a fait en sorte que ce soit le fun pareil. J’ai eu la chance d’apprécier le village olympique, la flamme olympique et cette compétition pour une dernière fois.»
Les Jeux olympiques de Rio 2016 resteront toutefois ses préférés.
«En tant qu’athlète d’origine portugaise, c’était vraiment spécial, avait-elle mentionné lors d’une entrevue offerte au Courrier Laval avant l’édition olympique nippone. Les spectateurs avaient remarqué mon nom de famille et m’encourageaient à chaque saut. C’était le fun de sortir de l’eau et d’avoir cette énergie.»
2005
Malgré l’importance des épreuves olympiques, Benfeito estime que les Championnats du monde de Montréal à 2005 demeurent la compétition la plus marquante de sa carrière d’athlète. Elle avait obtenu le bronze au 10 mètre synchro en compagnie d’une autre Lavalloise, Roseline Filion.
«Ça va rester la compétition qui me rend la plus fière, se remémore-t-elle. Nous avions 16 et 18 ans. À chaque saut, la foule nous encourageait. Nous avions l’impression que les gens nous reconnaissaient. En plus, nous sommes montées sur le podium. C’est un peu ce qui a lancé notre carrière.»
Après trois boucles olympiques à titre de coéquipières, Filion a pris sa retraite et Benfeito a fait équipe avec Caeli McKay. Malgré tout, les deux Lavalloises ont eu la chance de se retrouver à Tokyo, puisque Filion était présente à titre de reporter.
«Elle n’était pas dans la piscine avec nous, mais on pouvait s’appeler ou se texter à tout moment, car elle était sur le même fuseau horaire que nous, précise Benfeito. Avant la performance des filles au 3 mètres, je suis allée la voir en pleurant, car je sentais le stress monter à l’approche de mon épreuve. Elle me comprend à 100% et sa présence a fait toute la différence pour moi.»
Projets
Depuis trois mois, Benfeito travaille dans une garderie en compagnie de l’une de ses deux sœurs. Le rêve du trio est d’ouvrir sa propre garderie familiale. C’est pourquoi l’ex-plongeuse entreprendra des cours en avril afin d’obtenir un certificat en éducation à la petite enfance.
D’ici là, elle continuera d’apprendre sur le terrain sous la supervision d’autres éducatrices.
«Je pose beaucoup de questions aux filles avec lesquelles je travaille, explique celle qui est devenue la marraine du Centre de pédiatrie sociale Laval. On me disait toujours sur quoi travailler après chaque plongeon, donc je suis habituée d’apprendre de cette manière. Je veux connaître toutes les façons de faire pour bien gérer les choses.»
Meaghan veut aussi rester proche du monde du plongeon. Elle demeurera en contact avec son ancienne équipe et souhaite «rappeler aux jeunes que les rêves se réalisent lorsqu’ils donnent leur maximum pour les atteindre». Il n’est toutefois pas question pour elle de retourner plonger avec eux, du moins pour l’instant.
«Je ne sais pas encore si je vais retourner dans l’eau pour m’amuser avec eux. J’y suis allée cet été quand j’étais à Regina [en Saskatchewan] et j’ai eu mal partout le lendemain matin. On verra bien!», conclut-elle en riant.