L’entente conclue de gré à gré avec Tricentris fixe le contrat de service à 1 820 752 dollars, avant taxes, pour les services de réception, de tri et de valorisation des matières recyclables produites sur le territoire lavallois d’ici décembre 2024.
Entériné ce mercredi 6 avril par le conseil municipal, cet accord découle de la récente approbation par le ministère de l’Économie et de l’Innovation de la continuation de l’OBNL Tricentris — tri, transformation et sensibilisation en coopérative de solidarité.
En vertu de cette nouvelle entité juridique, il est désormais possible pour une municipalité de conclure une entente de gré à gré avec Tricentris, option dont s’est prévalue la Ville de Laval en annulant, le 30 mars dernier, l’appel d’offres lancé le 1er novembre 2021.
Incidemment, à l’ouverture des enveloppes le 20 janvier, Tricentris terminait deuxième derrière Ricova RSC, le plus bas soumissionnaire à 2 126 307,41 $, a appris le Courrier Laval.
600 000 $ moins cher
En moins de trois mois, la coopérative de solidarité Tricentris a trouvé le moyen de réduire de quelque 600 000 dollars son offre initiale pour en arriver à une entente de 1,8 M$, soit 305 555 $ de moins que le montant que la Ville aurait dû défrayer n’eut été de l’annulation de l’appel d’offres public.
Comment expliquer cet écart favorable de 25 % entre la soumission initiale de Tricentris — l’OBNL et le contrat final conclu de gré à gré avec Tricentris — La Coopérative ?
«Globalement, les contraintes d’une soumission pour un appel d’offres ne sont pas les mêmes que celles prévalant pour une entente avec une coopérative, indique par courriel la responsable des Affaires publiques à la Ville de Laval, Anne-Marie Braconnier. Quant aux détails de la différence entre les deux montants […] en matière commerciale c’est le fournisseur qui sera à même de vous expliquer comment il établit ses coûts et non la Ville.»
Alignement des planètes
Son vis-à-vis chez Tricentris, Grégory Pratte, évoque un alignement des astres.
«C’est multifactoriel», dit-il en entrevue au Courrier Laval, le 6 avril. Le modèle d’affaires d’une coopérative, le jeu de l’offre et de la demande et le prix actuel de revente des matières recyclables sur les marchés sont autant de facteurs qui ont mené à cette entente particulièrement favorable, précise-t-il.
Le responsable des affaires publiques termine en ajoutant que l’entente négociée respecte en tout point la grille tarifaire offerte aux membres de la coopérative de solidarité.
D’une durée de 31 mois, cette entente de 1,8 M$ inclut les droits d’adhésion et les cotisations annuelles.
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