En date du jeudi 17 mars, 82,9 % de tous les Lavallois étaient adéquatement vaccinés contre la COVID-19. Cela permettait à la région d’être classée au sixième rang provincial pour sa couverture vaccinale.
Seules les régions de la Capitale-Nationale (86,1 %), Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine (85,7 %), Montréal (85,0 %), Terres-Cries-de-la-Baie-James (84,2 %) et du Saguenay—Lac-Saint-Jean (83,9 %) devançaient Laval à ce moment. Le pourcentage lavallois pointe plutôt à 86,0 % pour l’octroi d’au moins une dose de vaccin.
Bien que satisfait par l’effort collectif, le Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de la santé publique de Laval, constate une baisse importante de l’achalandage dans les centres de vaccination au cours des dernières semaines.
«Nous l’avons aussi vu dans nos cliniques de proximité où les chiffres restent sensiblement les mêmes, précise-t-il. […] L’adhésion aux mesures a une tendance à la baisse, car la majorité des citoyens estime que le pire est derrière nous. Environ 45 % de la population a obtenu sa dose de rappel. Nous aurions aimé que ce soit plus élevé.»
Il note toutefois qu’une bonne partie de la population a probablement contracté le virus dans les dernières semaines, ce qui procure une immunité similaire à cette même dose de rappel et explique, en partie, cette baisse d’intérêt pour la troisième dose.
Chez les jeunes
À Laval, la tranche d’âge des 5 à 11 ans est celle qui tarde le plus à se faire vacciner. Toujours en date du 17 mars, seuls 55,8 % des jeunes Lavallois avaient obtenu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19. Cela place Laval à l’avant-dernier rang québécois dans cette catégorie, tout juste devant la Mauricie et Centre-du-Québec (54,8 %).
L’objectif initial du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval était de 80 % pour ce groupe d’âge.
«Nous aurions évidemment aimé avoir plus de jeunes vaccinés, mais nous sommes très fiers d’avoir mis de l’avant une nouvelle stratégie de promotion de la vaccination qui semble avoir bien fonctionné», admet le Dr Trépanier.
Cette même stratégie consistait à contacter les parents des jeunes non vaccinés par téléphone afin de leur parler des bienfaits de la vaccination. Depuis sa mise en place, environ 5% des jeunes de l’île Jésus se sont fait vacciner pour une première fois. Certains parents ont aussi emboîté le pas.
Le CISSS évalue d’ailleurs la possibilité de retourner dans les écoles lavalloises au cours des prochaines semaines pour offrir la vaccination contre la COVID-19. Le calendrier complet reste à déterminer.
Quatrième dose
Le Dr Trépanier ne souhaite pas promouvoir une «quatrième dose», préférant plutôt le terme «deuxième dose de rappel». Celle-ci sera proposée aux populations plus vulnérables, telles que les aînés ou les personnes immunosupprimées.
L’objectif est de réduire l’impact de la COVID-19 si le virus est contracté, comme c’est le cas avec le vaccin pour l’influenza qui est proposé à chaque année.
«Plus nous avancerons dans le temps, moins les doses de rappel seront proposées à une grande partie de la population, croit le directeur de la santé publique de Laval. Pour la prochaine montée importante, on va probablement l’offrir à plus de gens que ce sera le cas dans cinq ans. Je m’attends à une forme de transition.»