Annoncés depuis des années, deux projets d’habitation seront enfin mis en chantier d’ici les prochaines semaines, confirme le directeur général du Groupe de ressources techniques (GRT) Réseau 2000+, Claude Jourdain.
Il s’agit de la Maison du peuple et de la Maison L’Esther.
Toutes deux ont été désignées dans la seconde vague de l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL) impliquant une entente bilatérale Québec-Ottawa, dévoilée par la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, le 22 février.
Santé mentale
Démarré en 2012, le projet de la Maison du peuple s’érigera sur le rue Nicolet, près du boulevard Sainte-Rose, dans le village du même nom. Elle abritera 36 unités de logement destinées à des hommes, des femmes et des familles dont au moins une personne souffre ou a souffert de problèmes de santé mentale.
«La vraie nouvelle, c’est que la Maison du peuple a gardé son monde depuis 10 ans. Un exemple de mobilisation citoyenne; un succès de vie associative. Ça, on n’en parle jamais», s’enthousiasme Chantal Dubé, porte-parole de la Table régionale des organismes communautaires autonomes en logement de Laval (TROCALL).
Visiblement émue, elle fait valoir «tout l’écosystème autour de ce magnifique projet, incluant une cuisine collective et la présence du milieu communautaire, dont l’ACEF qui animera notamment des ateliers sur la tenue d’un budget. «Tout est fait en fonction du rétablissement, de la stabilité résidentielle et de la réappropriation du pouvoir sur leur vie», ajoute-t-elle. Tous les logements seront 100 % subventionnés, c’est-à-dire que le loyer correspondra à 25 % du revenu brut du locataire.
Violence domestique
La Maison L’Esther est cet autre projet – dont les investissements publics ont été annoncés à maintes reprises sans que jamais ne suive une mise en chantier – qui sortira finalement de terre.
Cette résidence, qui comptera 12 unités, hébergera femmes et enfants fuyant la violence domestique.
Habitation Bousquet
Si le milieu communautaire se réjouit pour les trois projets d’habitation qui passent en mode «réalisation rapide», il n’avait pas vu venir celui de l’Habitation Bousquet qui s’implantera sur la rue du même nom derrière le Cinéma Guzzo, dans Pont-Viau.
Sous la houlette de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Laval, ce projet fera renaître de ses cendres une ancienne coopérative d’habitation dont le bâtiment est désaffecté depuis quelques années déjà.
On devra d’abord démolir l’immeuble de 16 logements avant d’en reconstruire un tout nouveau qui abritera 24 nouvelles unités, signale M. Jourdain.
Les paliers de gouvernement supérieurs y allongeront 11,4 M$ en tout nouveaux crédits sur une enveloppe totale de 20 M$ en soutien à ces trois projets.
Trois autres projets
Le Courrier Laval a profité de l’occasion pour s’informer auprès de Claude Jourdain de l’avancement des trois projets annoncés en janvier 2021 dans la foulée de la première vague de l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL).
Deux d’entre eux sont en chantier, alors qu’on s’apprête à creuser les fondations pour le troisième, affirme le grand manitou derrière les projets de logements communautaires sur le territoire de Laval.
Dans les cartons depuis 11 ans, la Maison du Pas Sage sera livrée à l’automne. Ce projet d’hébergement situé au 101, boulevard Sainte-Rose, à l’est de la rue des Patriotes, accueilliera 13 adultes vivant avec une déficience légère à moyenne ou avec un trouble du spectre de l’autisme.
Idem pour le Bouclier d’Athéna. Cet organisme venant en aide aux victimes de violence familiale devrait inaugurer quelque part à l’automne une maison transitoire de 17 logements sociaux, abordables et sécuritaires.
Enfin, le Bureau d’aide et d’assistance familiale (BAAF) Place St-Martin a octroyé en novembre dernier le contrat de construction pour un immeuble de 23 logements communautaires à faible loyer pour autant de femmes monoparentales ayant fait le choix de retourner à l’école ou de réintégrer le marché du travail. Sous le vocable Avenir de femmes, cette OBNL d’habitation offrira des logements temporaires dont la durée du bail oscillera entre trois et cinq ans.