Les parents des 44 enfants fréquentant la Garderie de la gare sont soulagés depuis que la propriétaire, Joëlle St-Laurent, leur a annoncé que le plan d’achat par un CPE du secteur pour sauver la garderie aurait finalement été accepté.
Soulignons que la Garderie de la gare avait proposé un plan au gouvernement provincial afin de pouvoir maintenir ses services, elle qui prévoyait fermer par manque de rentabilité à la suite des hausses récentes de salaire des employés.
Échanges et inquiétude
Le 3 janvier, Joëlle St-Laurent, a envoyé une lettre aux parents. La propriétaire de la garderie leur annonçait alors qu’il y aurait fermeture puisque le projet de fusion avec le CPE du secteur avait été refusé, faute de ne pas créer de nouvelles places.
Mme St-Laurent mentionnait aussi qu’elle allait maintenir les services en place jusqu’au vendredi 1er avril, afin de leur laisser du temps de trouver une autre garderie.
Cependant, la lettre de refus a été envoyée par erreur selon le ministère de la Famille du Québec, a-t-on confirmé au Courrier Laval.
Or depuis l’annonce d’une fermeture prochaine, les parents avaient entrepris diverses démarches auprès d’élus de divers paliers gouvernementaux
Ils ont mis en ligne une pétition, endossé par le député de Vimont Jean Rousselle, et qui avait obtenu 1200 signatures en trois semaines.
Les parents avaient, entre autres, discuté avec la conseillère municipale de Sainte-Rose, Flavia Alexandra Novac, qui leur a rappelé que les interventions de la Ville étaient très limitées puisque c’est un champ de compétence provincial.
Après quelques discussions avec le bureau Christopher Skeete, député de Sainte-Rose, les parents avaient d’abord compris qu’il ne fallait pas avoir trop d’espoir, ce qui ne les a pas empêchés de garder leur motivation.
Notons que le gouvernement québécois prévoit faire l’annonce des projets autorisés sous peu.
Incompréhension
D’autre part, Ian D’Aragon ajoute qu’actuellement, le manque de places en garderie se fait surtout ressentir dans les secteurs d’Auteuil et de Sainte-Rose.
«Ce sont 44 enfants qui seraient à relocaliser en même temps, souligne-t-il. On aime tellement notre garderie qu’on ne fera pas d’efforts pour en trouver une autre, tout en sachant qu’on n’en trouverait aucune [à proximité].»
Soulignons que certains de ces enfants sont à quelques mois seulement d’entrer à la maternelle.
À son avis, Ian D’Aragon croit fermement qu’aucune garderie ne prendrait un enfant seulement pour quelques mois.
Autre incohérence advenant la fermeture de la Garderie de la gare: des enfants d’une même famille pourraient se retrouver dans divers milieux de garde. Les signataires de la pétition dénoncent également cette une instabilité.
Selon Ian D’Aragon, la vague de fermeture des garderies non subventionnées n’en serait qu’au commencement.
«L’avantage dans notre cas est qu’un CPE était prêt à racheter le bâtiment, précise-t-il. C’est un dossier avec des solutions réalistes et faisables qu’on a proposé au gouvernement et on se le fait refuser parce que ça ne crée pas de nouvelles places. Préfère-t-il les perdre?»