Dernière mise à jour: 1er février, 7h10
La Place Bell a fait l’objet d’au moins deux plaintes auprès de l’Office québécois de la langue française (OQLF) ces dernières semaines.
Un message affiché en anglais seulement sur l’immense panneau électronique à l’entrée de l’amphithéâtre lavallois, annonçant jusqu’à nouvel ordre la fermeture de l’établissement et invitant la clientèle à la prudence, n’a pas manqué de froisser la fibre patriotique du président de la Société nationale du Québec à Laval (SNQL), Jean Desautels.
Ce dernier a porté plainte à l’OQLF le 20 janvier, relevant une contravention à la Charte de la langue française.
Article 58
Il y dénonce «l’affichage unilingue anglais […] sur les trois surfaces d’un panneau d’affichage géant devant la Place Bell» à l’intersection des rues Claude-Gagné et Lucien-Paiement en plein centre-ville. Une situation qui dure depuis «plusieurs jours», déplore M. Desautels dont l’organisation veille, entre autres, à la promotion et à la défense de l’identité québécoise et de la langue française à Laval.
«The Rocket Arena unfortunately has to close until further notice. Stay safe, we already look forward to seeing you again!» peut-on lire sur le panneau publicitaire dont la «superficie équivaut à la façade d’un bungalow de banlieue», décrit le plaignant.
L’article 58 de la Charte stipule que «l’affichage public et la publicité commerciale doivent se faire en français» tout en précisant qu’«ils peuvent également être faits à la fois en français et dans une autre langue pourvu que le français y figure de façon nettement prédominante.»
Enquête en cours
Treize jours avant que la SNQL ne se manifeste, l’Office québécois de la langue française confirmait à un citoyen lavallois l’ouverture d’«un dossier d’enquête» à la suite de sa plainte concernant l’affichage à la Place Bell et qu’«une analyse [était] en cours».
Dans un courriel daté du 7 janvier dont le Courrier Laval a pris connaissance, la Direction de la protection de la langue française salue le «geste» du plaignant et sa contribution «à faire du français la langue normale et habituelle du commerce et des affaires» au Québec.
Le 28 janvier dernier, l’Office n’était pas en mesure de préciser le nombre de plaintes reçues en lien avec l’affichage unilingue anglais à la Place Bell.
Au moment de mettre en ligne, le gestionnaire et exploitant du complexe multifonctionnel culturel et sportif lavallois n’avait pas répondu à notre courriel.
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