L’entente de principe intervenue entre la Ville de Laval et la Corporation d’Urgence-Santé concernant l’implantation du service de premiers répondants a été entérinée par le conseil municipal en ce début d’année.
Désormais, les pompiers du Service de sécurité incendie de Laval seront dépêchés en priorité lors d’arrêts cardio-respiratoires et de chocs anaphylactiques.
Gain de 4 minutes
«Une entente qui va sauver des vies», a déclaré le maire Stéphane Boyer, précisant que le temps de réponse sera plus rapide de quatre minutes en moyenne. Mine de rien, le 911 gère bon an, mal an quelque 1700 appels nécessitant une intervention d’urgence auprès de victimes d’arrêt cardiorespiratoire et de réactions allergiques brutales sur le territoire lavallois.
Ce gain en efficacité s’explique en raison de la présence des pompiers basés dans neuf casernes réparties à travers l’île Jésus. Leur intervention s’en trouve conséquemment plus rapide que celle des paramédicaux, qui desservent un plus grand territoire.
«C’est une entente historique», s’est réjouie pour sa part Sandra Desmeules, conseillère municipale de Concorde-Bois-de-Boulogne. Celle-ci a porté ce dossier ces dernières années à titre d’élue responsable de la sécurité publique au comité exécutif.
Laval rejoint ainsi Montréal, Lévis et Sherbrooke où les pompiers agissent déjà à titre de premiers répondants jusqu’à l’arrivée des paramédicaux d’Urgences-santé.
Cette nouvelle responsabilité qui incombe aux quelque 280 pompiers lavallois a d’ailleurs été enchâssée dans la convention collective que l’Association des pompiers de Laval et la Ville ont renouvelé au printemps 2021. Leur formation a débuté l’automne dernier de sorte que tous puissent être en mesure d’intervenir en matière de soins préhospitaliers d’urgence, et ce, dès janvier 2022.
Rappelons que la Corporation d’Urgence-Santé est responsable de planifier et coordonner l’organisation des services préhospitaliers d’urgence sur le territoire lavallois, y compris la mise en place du service de premiers répondants.