Le nombre record de 106 recommandations du comité exécutif traitées lors de la toute première séance du nouveau conseil municipal représentait pour les élus «des milliers de pages de documents à lire et analyser en une fin de semaine», a déploré le leader de Parti Laval, Claude Larochelle, qui presse la Ville à revoir ses pratiques.
«Comment un élu peut-il réussir à s’approprier autant de dossiers en l’espace de 72 heures?, questionne le conseiller de Fabreville par voie de communiqué. Cela ne fait tout simplement aucun sens […] J’ai l’impression que M. [Stéphane] Boyer nous empêche de bien faire notre travail en agissant de cette façon».
Plus de séances
La sortie publique de M. Larochelle n’est pas sans rappeler sa proposition qui était restée lettre morte en septembre 2019, laquelle n’avait pu être débattue faute de second proposeur alors qu’il suggérait que l’on augmente minimalement à 18 le nombre de séances ordinaires du conseil. Il en faisait un enjeu de démocratie.
«C’est tout le fonctionnement interne qui est à revoir. En nous limitant au strict minimum des 12 séances ordinaires du conseil municipal par année prévues par la loi pour toutes les villes et villages du Québec, nous nous retrouvons avec des ordres du jour trop volumineux, beaucoup trop de dossiers à traiter en peu de temps, ce qui rend difficile la préparation. Notre mode de fonctionnement doit enfin être celui d’une grande ville», écrit-il.
Un comité s’y penchera
Nouvellement élue dans Marc-Aurèle-Fortin, sa collègue Louise Lortie revient sur la séance pré-conseil en après-midi «avec des présentations sur des sujets qui seront, ou non, traités le soir même [suivies d’] une période de questions entre les élus et les directeurs de service sur les points à l’ordre du jour». Elle ajoute que cette rencontre excède généralement 17h30, laissant peu de temps aux partis d’opposition pour prendre connaissance des questions citoyennes qui doivent être reçues au Service du greffe entre 17h et 17h45 pour être posées à l’assemblée qui s’ouvre à 19h.
«Cette formule est franchement à revoir, témoigne Mme Lortie. Nous avons d’ailleurs profité de l’adoption du calendrier des séances ordinaires du conseil municipal pour réclamer qu’un comité plénier se penche sur cette question rapidement, une demande à laquelle a acquiescé le maire Boyer.»