70 % des Canadiens âgés de 18 à 24 ans estiment qu’on peut se fier sur la science, car elle est fondée sur des faits. 77 % considèrent aussi qu’il s’agit d’un bon domaine pour faire carrière.
C’est ce qu’a révélé un sondage de la firme Ipsos qui a été réalisé à la demande de la Fondation canadienne pour l’innovation. Celle-ci se dit d’ailleurs encouragée par les résultats.
«Ce sondage important et significatif suscite à la fois l’espoir et la prudence alors que nous nous tournons vers l’avenir et la prochaine génération, mentionne Roseann O’Reilly Runte, présidente-directrice générale de la Fondation, par voie de communiqué. Le formidable soutien accordé à la science par un grand nombre de jeunes et les préoccupations exprimées en matière d’environnement, par exemple, sont encourageants.»
L’étude a également démontré que 68 % des Canadiens de cette tranche d’âge étaient d’accord pour dire que les vaccins contre la COVID-19 approuvés au Canada peuvent être utilisés en toute sécurité.
63 % souhaitaient quant à eux que l’utilisation de plastiques à usage unique soit interdite, tandis que 55 % estiment qu’une utilisation moindre des combustibles fossiles contribuera à réduire les répercussions liées aux changements climatiques.
Sur le plan politique, 57 % des répondants jugent essentiel que les politiciens et politiciennes s’appuient sur la science pour prendre des décisions dans l’intérêt de la population sur des enjeux tels que la santé, le bien-être et l’économie.
À travailler
Quelques points plus négatifs ressortent tout de même de l’étude. En effet, les jeunes adultes canadiens se disent majoritairement faibles en mathématiques (84 %) malgré leur intérêt pour le domaine des sciences.
Ceux-ci estiment aussi avoir de la difficulté à distinguer certaines vraies nouvelles des fausses. Cela notamment peut-être causé par les influenceurs présents sur les réseaux sociaux qui ont des idées contraires à la science, puisque 73 % des jeunes adultes sondés disent en suivre au moins un.
Selon la Fondation canadienne pour l’innovation, «l’écosystème d’information extrêmement complexe et varié où ils sont inévitablement exposés à de fausses nouvelles et à des informations antiscientifiques» doit aussi être pris en compte.
«Il convient de répondre immédiatement aux besoins des jeunes qui souhaitent avoir accès à des outils de base pour reconnaître et comprendre les faits véridiques et acquérir les compétences mathématiques nécessaires à cette fin. Ce sondage constitue un plaidoyer pour l’action et une indication de la voie à suivre», conclut Mme O’Reilly Runte. (N.P.)