Bien que le chantier du Réseau express métropolitain (REM) dans l’ouest de l’île Jésus se poursuivra jusqu’en 2024, le porte-parole Jean-Vincent Lacroix rassure les citoyens à l’effet que l’impact des travaux sera moindre dès l’an prochain.
Il réagissait ainsi à la pétition mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale par un groupe de résidents voisinant avec la future station de Sainte-Dorothée.
D’expérience, dit-il, ce sont les 12 à 18 premiers mois où les impacts se font le plus sentir en raison de la nature des travaux liés au pieutage et aux fondations.
«Laval vient de traverser la première année, indique M. Lacroix, rappelant que les travaux de construction ont été lancés en janvier dernier. C’est une année déterminante, mais on met énormément d’effort au niveau de l’équipe de relations avec la communauté pour justement limiter les impacts».
À l’écoute
L’équipe a tenu deux rencontres au printemps et prévoit y revenir dans les prochaines semaines afin de prendre le pouls des riverains et apporter les ajustements nécessaires.
«Nous demeurons ouverts aux préoccupations et propositions des citoyens et nous avons déjà procédé à plusieurs ajustements dans ce secteur, que ce soit pour la circulation routière ou la lumière [éclairage du chantier de nuit]», souligne le Bureau du REM par courriel.
Incidemment, Jean-Vincent Lacroix mentionne qu’à la demande de citoyens, les camions du constructeur NouvLR seront déviés pour ne plus emprunter la rue Hector-Nadon.
Au niveau du bruit et de la poussière, l’ensemble des chantiers du REM est encadré par un décret environnemental et le consortium doit respecter des cibles, ajoute le porte-parole tout en précisant que des suivis sont effectués par des experts en environnement.
Conscient de l’ampleur et des impacts des travaux, il donne cet autre exemple où un plan d’aménagement paysager a été proposé aux propriétaires d’une dizaine de résidences afin d’harmoniser l’intégration du mur de soutènement qui a été élevé à proximité de leur cour arrière.
Mauvais départ
Si le chantier du REM a débuté en 2018 sur la rive-sud et l’île de Montréal, ce n’est qu’en 2021 que les travaux ont démarré à Laval. La raison: il fallait mettre en place des mesures de mitigation en remplacement de la ligne de train de banlieue de Deux-Montagnes.
Or, l’aménagement des voies réservées sur l’avenue des Bois – visant à réduire les temps de parcours des autobus de la STL appelés à faire la navette entre la gare de Sainte-Dorothée et la station de métro Côte-Vertu – avait mené à un déboisement massif sur près de cinq kilomètres au printemps 2020, soulevant un tollé dans l’ouest de Laval.
«Un premier contact avec l’arrivée du REM qui a été plutôt mal accueilli», rappelle M. Lacroix en évoquant ces citoyens déjà en colère neuf mois avant même la mise en chantier des infrastructures du Réseau proprement dit.
Quant à la pétition du groupe de citoyens réclamant un important dédommagement pour la perte de leur qualité de vie, une première depuis le début des travaux, le porte-parole du REM dit en prendre acte. «On est évidemment pas les seuls concernés», fait-il valoir en citant la Ville de Laval et le gouvernement du Québec, ajoutant qu’il entend d’abord en parler avec ses partenaires avant de commenter davantage. L’administration municipale et le ministère des Transports n’ont pas répondu à notre demande.