Desjardins prévoit une croissance de 11,3 % du produit intérieur brut (PIB) nominal pour l’exercice en cours à Laval et de 6,2 % en 2022.
Des 17 régions administratives de la province, c’est à Laval où le rebond de l’économie serait le plus vigoureux en 2021 comme l’an prochain.
Pendant ce temps, le PIB au Québec devrait croître respectivement de 10,5 et de 5,3 %, selon les projections de l’institution financière québécoise, publiées le 9 septembre.
Cet indicateur reflète l’état de santé de l’économie d’une région en y mesurant le niveau d’activité économique. Le PIB varie d’une année à l’autre selon la valeur de tous les biens et services qui y sont produits.
Dans la mise en rang des régions, la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue arrivent deuxième derrière Laval, ex-aequo avec une hausse projetée de 11 % du PIB cette année, alors que la croissance prévue en 2022 serait respectivement de 5,9 et 5,7 % pour ces deux régions excentrées.
Desjardins rappelle que l’année dernière, à l’instar du Québec et de la majorité des autres régions, l’économie lavalloise avait subi un repli historique de son PIB nominal en raison de la crise sanitaire. Laval avait enregistré un repli de 4,1 % comparativement à 4,3 pour l’ensemble de la province.
Réserve
«L’évolution de la crise de la COVID‑19 constitue toujours le plus grand risque aux scénarios de prévisions établi, et ce, en raison essentiellement de l’apparition du variant Delta», reconnaît l’économiste senior Chantal Routhier dans l’étude économique qu’elle signe.
Elle ajoute: «De plus, nous ne sommes pas à l’abri de l’apparition de nouveaux variants plus contagieux, parmi lesquels certains se révéleraient plus résistants aux vaccins actuellement administrés. Cela pourrait entraîner une révision à la baisse des perspectives économiques si de nouvelles mesures sanitaires restrictives devaient de nouveau être imposées. D’un autre côté, l’atteinte rapide d’un certain niveau d’immunité collective de la population pourrait générer une croissance économique plus rapide que prévu.»
Enjeu majeur
Outre la pandémie, la pénurie de main-d’œuvre demeure également un enjeu préoccupant à Laval comme partout ailleurs, rappelle l’auteure dans son étude.
«L’attraction et la rétention de travailleurs constituent toujours des défis majeurs […] Cela représente un enjeu de plus en plus important sur la capacité des entreprises à relancer leurs opérations et/ou à maintenir leurs activités ainsi qu’à prendre de l’expansion.»
Mme Routhier cite des données de Statistique Canada selon lesquelles il y avait 6475 emplois à pourvoir à Laval au cours du premier trimestre de l’années en cours. «Afin de faire face à cette rareté relative de travailleurs, le gouvernement du Québec injecte 18,8 M$ à Montréal, Laval et en Montérégie pour stimuler la formation de la main‑d’oeuvre, notamment dans des secteurs offrant de bonnes perspectives de croissance, dont les technologies de l’information, la construction et la santé», précise-t-elle.