Initiée en 2017 par le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, la démarche Stationnement écoresponsable se déploiera désormais à Laval.
Voilà le fruit d’une entente intervenue entre le CRE-Montréal et les Conseils régionaux de l’environnement de Laval, de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec et de la Montérégie, a-t-on appris par voie de communiqué le 6 mai.
Essentiellement, la démarche vise à accompagner les propriétaires et gestionnaires d’aires de stationnement, promoteurs, firmes d’aménagement et d’architecture de même que les élus et fonctionnaires municipaux dans la gestion, l’aménagement et la réglementation écoresponsable des aires de stationnement.
«Laval possède de nombreuses zones industrielles et pôles commerciaux dont les stationnements se limitent majoritairement à du béton, rappelle Élodie Morandini, coordonnatrice du CRE de Laval. Il est grand temps d’envisager les choses différemment».
Un millier d’hectares
Lors des consultations publiques entourant le schéma d’aménagement et de développement révisé en 2017, Guy Garand, alors directeur général du CRE de Laval, évaluait à plus d’un millier d’hectares la superficie des aires de stationnement liées aux seuls commerces, industries et institutions présents sur l’île Jésus. C’est 4 % de l’ensemble du territoire qui n’est pas zoné agricole, disait-il. L’équivalent de quelque 1500 terrains de soccer asphaltés avec les enjeux environnementaux que cela implique en termes d’îlots de chaleur, de gaz à effet de serre et de gestion des eaux de ruissellement.
À ce propos, le directeur général du CRE-Montréal, Emmanuel Rondia, se dit «convaincu du rôle central du stationnement en tant qu’outil de gestion de la mobilité et de l’aménagement durables».
Attestation
Développés avec la collaboration d’un comité d’experts, les projets de stationnement les plus prometteurs pourraient recevoir l’Attestation Stationnement écoresponsable.
Cette reconnaissance est décernée aux aménagements qui répondent à un ensemble de critères touchant aussi bien la planification et l’intégration dans son environnement urbain, l’intégration des modes de déplacements durables, le verdissement et la gestion de l’eau pluviale dans le stationnement que la promotion des actions posées et la sensibilisation du public.
Titulaire du portefeuille de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et ministre responsable de la région de Laval, Benoît Charrette salue cette initiative.
«En unissant nos forces avec le Conseil régional de l’environnement de Montréal, soutenu par le programme Action-Climat Québec, nous pourrons transformer notre société de façon durable, a-t-il déclaré. Ce conseil est bien placé pour connaître les besoins et les occasions à saisir sur le terrain».
Le ministre Charette a rappelé que la participation de tous est essentielle à l’atteinte des objectifs climatiques du Plan pour une économie verte 2030 dont le gouvernement s’est doté l’automne dernier.