Dès le début de la crise sanitaire sur l’île Jésus, la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL) a rapidement envisagé les répercussions sur les 10 500 entreprises qu’elle représente pour mettre de l’avant une série d’actions afin de les soutenir et les accompagner autant durant la fermeture économique majeure de la première vague que la relance qui s’amorce timidement ce printemps.
«Dès le départ, nous avons regardé comment la Chambre pouvait se positionner rapidement afin d’aider [nos entreprises], de confier Caroline De Guire, présidente-directrice générale de la CCIL. La première chose qu’on a faite est d’être un centre d’information et de digestion pour prendre l’information qui arrivait de toute part en très grande quantité et d’en faire rapidement le ménage pour les entreprises qui communiquaient avec nous.»
Ainsi, de la mi-mars à juin 2020, des capsules d’information complémentaires seront diffusées sur le Web au même rythme que les points de presse gouvernementaux, décortiquant les multiples programmes d’aide aux gens d’affaires, et leurs modifications au fil des mois, mesures sanitaires à adopter en milieu de travail et autres sujets pertinents pour les membres.
«On a remarqué que les employeurs lavallois étaient ouverts à demander de l’aide et aptes à une grande agilité, en faisant preuve de résilience»
– Caroline De Guire, directrice générale de la CCIL
Informer et accompagner
Durant la première vague, Laval étant l’épicentre de la pandémie pour tout le Canada, il y avait une préoccupation importante chez les employeurs et travailleurs de la région.
C’est pourquoi les points de presse quotidiens de la CCIL seront aussi l’occasion de s’entretenir avec une cinquantaine de chefs d’entreprise lavallois, question de «voir comment ils étaient en train de vivre cette pandémie et pause économique forcée, pour bien prendre le pouls des besoins sur le terrain et constituer des actions afin de répondre à ceux-ci» de continuer Mme De Guire.
La Chambre s’est positionnée comme tribune d’accès aux entrepreneurs voulant avoir recours rapidement aux différents fonds d’urgence mis en place à tous les paliers gouvernementaux: municipal, provincial et fédéral.
Durant ces 10 semaines, l’équipe de la CCIL a réalisé que l’inquiétude réelle des entrepreneurs était d’abord le bien-être de leurs employés, leur santé et sécurité.
«Ils savent très bien que leur futur et la qualité de leur entreprise passent par leurs employés, indique Caroline De Guire. Aujourd’hui, on continue d’offrir de l’accompagnement concret et direct pour les entrepreneurs qui en ont encore besoin, notamment par la mesure d’urgence RÉ-Activer Laval, car ce n’est pas terminé.»
Nouvelle opportunité
La PDG de la Chambre précise que la pandémie a aussi été l’occasion de réviser et d’adopter un nouveau modèle d’affaires dans plusieurs domaines économiques et commerciaux. «J’ai trouvé que ça demandait beaucoup de courage à nos gens, souligne Mme De Guire. Maintenant, un an plus tard, on constate que dans certains secteurs, certains ont eu leur meilleure année économique à vie.
Si les secteurs d’accompagnement stratégique, des technologies de l’information, dispositifs médicaux, commerces alimentaires, ainsi que tout ce qui touche l’environnement familial, le cocooning, les métiers (rénovation à domicile), manufacturier, ont été avantagés, vivant même parfois une pression accrue en manque de main d’œuvre; d’autres secteurs tels le tourisme, la restauration et la culture accusent encore sévèrement les contrecoups économiques de la pandémie.
Néanmoins, pour Caroline De Guire, Laval a rebondi rapidement en raison de la nature très diversifiée de son économie et «plus vite que les autres régions administratives».