Les centres de tennis lavallois pourront rouvrir leurs portes à compter du vendredi 26 mars, mais leurs propriétaires ne sont pas au bout de leurs peines.
Le tennis intérieur pourra donc reprendre à Laval. Or les différents centres et complexes sportifs se trouvant en zone rouge devront continuer de respecter certaines mesures, indique Tennis Québec dans un communiqué.
Avec cette réouverture, les centres de tennis lavallois pourront accueillir des pratiques libres en simple, ainsi que des pratiques libres en double, mais seulement si les quatre participants résident tous à la même adresse, en plus d’avoir droit à des séances privées qui devront se dérouler seul à seul avec un entraîneur.
Trop peu, trop tard
Selon Laurent Denis, directeur général du Carrefour Multisport de Laval depuis près de trois ans, la réouverture aurait pu être entamée depuis de nombreuses semaines.
«Nous, on était ouvert au mois de décembre quand il y avait beaucoup plus de cas qu’en ce moment, selon moi, ça fait plusieurs mois qu’on devrait être ouvert, il n’y a pas beaucoup de risques de contamination […] On veut juste exprimer le fait qu’on est capable d’être sécuritaire à 100%.»
De plus, selon Paul Patenaude, directeur général au Tennis 13 et président de l’Association des clubs de tennis du Québec, la réouverture arrive à un moment peu enviable pour les centres de tennis intérieurs, qui n’auront que peu de temps pour en profiter.
«C’est certain que pour nous (la réouverture) arrive un peu trop tard […] Ce qui me déçoit le plus, c’est que le gouvernement nous fait encore attendre trois semaines avant de pouvoir rouvrir et ça nous enlève tout le mois de mars, qui aurait pu faire une énorme différence pour nous […] Le printemps arrive, les municipalités vont commencer à ouvrir leurs terrains extérieurs.»
Gymnastique complexe
En ce qui concerne les enjeux liés à la réouverture, le rapatriement de nombreux employés est certainement la priorité numéro un, estime Laurent Denis.
«Ramener le personnel, c’est surtout ça le nerf de la guerre, c’est super important, ce sont des gens qui se sont fait couper deux à trois fois, à cause des mesures gouvernementales, c’est notre gros enjeu de les ramener. Il y a certaines hésitations au sein de nos employés [à l’idée de revenir au travail].»
Les décisions du gouvernement Legault ainsi que celles de Tennis Québec sont également difficiles à comprendre pour Paul Patenaude, lui qui dénonce l’inconstance des mesures gouvernementales, rendant la situation encore plus difficile.
«On ne savait pas quand on allait repartir […] J’ai l’air du gars qui ne sait pas où il s’en va, je gère une business et je n’en ai aucune idée […] Il y a toute une gymnastique administrative derrière ça, pour le gouvernement c’est facile de changer les choses, mais pour nous. Je ne sais pas non plus ce que je dois dire aux clients en ce qui concerne le tennis double sans bulle familiale.»