À l’assemblée municipale du 9 mars, les élus ont adopté la Stratégie lavalloise de gestion des matières résiduelles 2020-2025.
«Dans un avenir rapproché», cette vision stratégique vise à élever Laval au rang de «leader en gestion des matières résiduelles au Québec».
L’ultime objectif est de «tendre vers le ‘‘zéro déchet’’ d’ici 2035».
Le maire Marc Demers compte évidemment sur l’adhésion et l’implication des citoyens pour atteindre les cibles que son administration s’est fixé au moyen de 21 mesures à déployer dans le cadre de cette Stratégie, dont l’implantation des premiers écocentres qui manquent toujours cruellement à Laval.
«Elle [la Stratégie] incite à se projeter dans l’avenir et à entrevoir une plus grande appropriation de l’enjeu environnemental par la collectivité, tant par un souci de vivre dans un environnement sain que par un désir de favoriser l’économie sociale», résume M. Demers par voie de communiqué.
Cibles
Parmi les trois cibles les plus significatives à atteindre en 2025, la plus ambitieuse est sans conteste celle visant à récupérer 70 % des débris de construction, de rénovation et de démolition (CRD) du bâtiment. Il faudrait pratiquement doubler la performance réalisée il y a deux ans, alors que la Ville estimait ce taux de récupération à seulement 37 % en 2019.
Pour y arriver, les autorités municipales entendent imposer une obligation de récupérer les résidus de CRD dans les contrats municipaux comme dans les permis de construction qu’elle délivre.
Au chapitre des matières recyclables, la Municipalité élève la barre à 75 %, ce qui représente quelque 20 points de plus que les 56 % de ces matières recyclées en 2019. La promotion du réemploi local par le biais de l’économie circulaire compte parmi les mesures à déployer à cette fin.
Quant aux matières organiques, incluant les boues municipales, l’objectif est de faire passer de 49 à 60 % leur niveau de recyclage.
À cet égard, on prévoit poursuivre l’implantation de la collecte et le traitement de la matière organique, développer le compostage communautaire, augmenter la pratique de l’herbicyclage et du feuillicyclage et agir pour la réduction du gaspillage alimentaire.