En début d’année, le chef du parti Progrès Laval, Gabriel Vellone, revenait sur la dernière tempête de neige et les ratés de l’opération déneigement.
D’entrée de jeu, il précise que «l’administration municipale n’est pas la seule responsable du déneigement», appelant les citoyens et entrepreneurs privés à faire preuve de civisme.
Il suggère notamment de sévir contre «les compagnies de déneigement qui tassent la neige des stationnements de leurs clients sur la voie publique et les trottoirs», une pratique qu’il dit observer chez certains déneigeurs et qui mettrait en jeu la sécurité des piétons en plus d’ajouter à la charge de travail des équipes affectées au ramassage de la neige.
À la municipalité, on fait le même constat.
«En ce qui concerne les trottoirs, certains font ce que nous appelons des tuques», explique la porte-parole, Anne-Marie Braconnier, en parlant de ces amoncellements de neige de part et d’autre des entrées privées qui empêchent de libérer les trottoirs avec la machinerie. Résultat, les citoyens sont contraints à marcher dans la rue jusqu’à ce que soient complétées les opérations de soufflage.
«Nous remarquons également que certains déneigeurs privés déposent tout simplement la neige dans la rue alors que tant d’efforts ont été mis pour la tasser en bordure de rue», gênant d’autant les voies de circulation. Le problème est tel qu’«il arrive régulièrement qu’une voiture doive se ranger dans une entrée afin de libérer le passage pour la voiture circulant dans l’autre direction», illustre Mme Braconnier.
Sans compter que cela entrave et étire les opérations de chargement de la neige sur les 3000 kilomètres de rues et 1300 kilomètres de trottoirs à dégager les lendemains de tempête.
Nouveau règlement
Pour remédier à la situation, le conseil municipal adoptait en novembre dernier un nouveau règlement concernant le déneigement des allées d’accès et des stationnements privés, interdisant de transporter, pousser, souffler ou déposer la neige et la glace sur la voie publique, sur un terrain situé du côté opposé de la voie publique de même que sur les bornes d’incendie et les puisards.
«L’entrepreneur doit souffler ou soulever et déposer la neige ou la glace de l’allée d’accès ou du stationnement de l’occupant sur la propriété privée de l’occupant, de part et d’autre de l’allée privée et du stationnement», stipule notamment le règlement L-12767.
Amende
Les contrevenants (entreprises de déneigement) s’exposent à une amende de 400 et 2000 $. Pour un particulier, les amendes oscillent entre 200 et 1000 $ pour une première offense. En cas de récidive, les montants doublent.
«Afin d’assurer l’application de ce règlement, 24 patrouilleurs neige sillonneront le territoire au courant de l’hiver», avise la responsable des affaires publiques au Service des communications. Il y va d’«un déneigement des rues et des trottoirs de qualité […] dans les délais les plus courts», fait-elle valoir.
Stationnement alternatif
Dans un autre ordre d’idée, une résidente de la rue Monet, à Vimont, reproche à la Ville de ne pas tenir compte du stationnement alternatif au moment de procéder au chargement de la neige. Le jeudi 7 janvier, les équipes auraient soufflé la neige du côté où le stationnement sur rue est permis, ce qui fait que «tout le monde s’était stationné [en face] du côté interdit», déplore la dame qui y voit «un piège à tickets.»
À la Ville, on affirme que «la grande majorité des opérations de soufflage respectent les consignes du stationnement en alternance. Toutefois, il arrive que les équipes opérationnelles installent une signalisation temporaire afin de terminer les opérations de soufflage plus rapidement, et ce, toujours dans l’optique de dégager la neige de la chaussée pour faciliter les déplacements des citoyens en toute sécurité. Pour ce faire, les équipes travaillent jour et nuit.»