Trois entreprises lavalloises ont touché plus d’un demi-million en contributions financières non remboursables en soutien à la réalisation de projets en intelligence artificielle.
Il s’agit de Progranova, EMOVI et Consultation et technologies SimWell, dont les projets en cours totalisent des investissements de l’ordre de 1,5 million de dollars.
Ceux-ci figurent parmi les 143 projets d’entreprise que le ministère de l’Économie et de l’Innovation finance à hauteur de 23,8 M$ au Québec.
«Les appels de projets que nous avons lancés [en 2019-2020] vont accélérer le processus d’intégration de l’intelligence artificielle dans nos entreprises afin de stimuler leur productivité et leur compétitivité, a déclaré le ministre Pierre Fitzgibbon par voie de communiqué. C’est excellent pour notre économie et c’est excellent pour la position du Québec dans ce secteur stratégique à l’échelle mondiale».
Seul député lavallois du gouvernement Legault, Christopher Skeete a renchéri, faisant valoir que «les entreprises de toute taille ont avantage à s’intéresser à l’intelligence artificielle et à l’intégrer dans leur plan stratégique afin de rester performantes».
Part du lion
Le cabinet-conseil en transformation numérique Progranova et son partenaire montréalais Conova ont touché la part du lion, soit 300 000 des quelques 540 000 $ de ces fonds publics auxquels les PME lavalloises ont eu droit.
Ce projet impliquant un centre de recherche, en l’occurrence Polytechnique Montréal, consiste à développer une application de type «coach» que l’on définit comme un «assistant personnel intelligent soutenant le développement et le réseautage des talents».
Spécialiste du genou
Fabricant d’appareils médicaux pour l’évaluation d’articulations tel le genou, EMOVI a pour sa part obtenu une subvention de 190 080 $ dans le cadre d’un projet qu’il mène en partenariat avec l’université d’enseignement à distance affiliée à l’Université du Québec, TÉLUQ.
Incidemment, EMOVI possède les droits mondiaux de commercialisation du système KneeKGMC qu’il a développé de concert avec la communauté de recherche universitaire dont le Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) et l’École de technologie supérieure (ÉTS).
Cet appareil médical, rappelons-le, est un outil diagnostic avant-gardiste permettant de détecter plus facilement les anomalies liées à l’arthrose et aux blessures du genou, et à adapter le traitement au cas de chaque patient.
Quant au projet en intelligence artificielle qui lui a valu le soutien de l’État, il repose sur «l’analyse de données hétérogènes et multivariées pour le développement d’outils d’aide à la décision thérapeutique pour les pathologies du genou», peut-on lire sur le site du Ministère.
Simulation 4.0
Enfin, la lavalloise en consultations et technologies SimWell s’est vu remettre une subvention de 50 000 $ en appui à un projet de recherche pour optimiser la planification et les déplacements d’une flotte de camions dans une mine à ciel ouvert.
Président de l’entreprise qu’il a fondée à Laval en 2015, Alexandre Ouellet explique que ce modèle de simulation de système logistique sur lequel planche son équipe de concepteurs pourrait éventuellement être adapté dans d’autres secteurs tel le transport de colis, par exemple.
Spécialisée dans la simulation et l’optimisation de processus, la firme de génie industriel SimWell, qui offre des solutions dans le secteur minier à travers le monde, développe également des outils de modélisation de chaîne d’approvisionnement pour l’industrie manufacturière.