L’organisme sans but lucratif Conservation de la nature Canada (CNC) recommande de simplement déposer tout arbre de Noël dans une cour arrière plutôt que d’envoyer celui-ci au dépotoir ou à la déchiqueteuse.
Comme l’explique Dan Kraus, biologiste principal à CNC, il aura ainsi de nombreux bienfaits pour les espèces sauvages qui peuplent chaque arrière-cour.
L’arbre offrira notamment un abri pour les oiseaux pendant les mois d’hiver, en particulier lors des nuits froides et des tempêtes.
Nature recyclée
La première étape pour aider la nature à recycler cet arbre est tout simplement de le déposer dans une arrière-cour.
On peut en disposer près d’un autre arbre, contre une clôture ou simplement à même le sol dans le jardin.
«On peut aussi lui refaire une beauté en le transformant en une mangeoire ornée de cônes de pin (cocottes) recouverts de beurre d’arachides, guirlandes d’arachides et de suif, une activité qui ne manquera pas de plaire à toute la famille ainsi qu’aux oiseaux qui viendront vous visiter», d’indiquer le CNC via communiqué.
Utilité multiple
Au printemps, l’arbre aura perdu la plupart de ses aiguilles. On n’a alors qu’à en couper les branches pour les disposer là où pousseront les fleurs printanières, et à déposer le tronc ailleurs, à même le sol.
Selon Dan Kraus, l’été venu, cet arbre deviendra simplement un habitat naturel, protégera les fleurs sauvages, retiendra l’humidité et contribuera à enrichir le sol, comme le font les branches et arbres morts dans la forêt.
Les crapauds pourront se réfugier sous le tronc, et des insectes, dont des pollinisateurs comme l’abeille charpentière, pourront s’y creuser un abri.
« À l’automne, les branches et le tronc de votre arbre commenceront à retourner à la terre, d’ajouter le scientifique de CNC. Bon nombre de nos arbres de Noël, en particulier les épinettes et sapins baumiers, sont très peu résistants à la pourriture et se dégradent rapidement lorsqu’ils sont exposés aux éléments. Plus les branches coupées et le tronc sont en contact avec le sol, plus vite ils se décomposeront. »
Les arrière-cours sont des écosystèmes à part entière qui sont sous-estimées. Elles peuvent aider à comprendre l’écologie des forêts. (B.L.)