Les membres exécutifs locaux de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval ont tenu, le 10 décembre, une mobilisation sous le thème du feu pour «indiquer au gouvernement que leurs membres sont littéralement brûlés».
Ceux-ci souhaitaient également mettre un peu de pression afin d’accélérer les négociations de leur convention collective qui est échue depuis le mois de mars.
«Les négociations suivent leur rythme habituel, ce qui est problématique en temps de pandémie, explique Pierre-Luc Carrier, président de l’exécutif local de l’APTS du CISSS de Laval. On parle d’anges-gardiens, mais il serait peut-être le temps de le reconnaître, pas seulement au niveau salarial, mais aussi en termes de priorité. Une fois cela réglé, nos membres vont pouvoir se concentrer exclusivement sur la COVID-19.»
Il précise toutefois que l’entente entre le gouvernement du Québec et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) sur les conditions de travail des infirmières pourrait permettre d’accélérer le processus.
Les négociations entre les deux parties ont d’ailleurs repris cette semaine.
Demandes
Parmi les demandes principales de l’APTS, notons la réduction de la surcharge de travail et une augmentation salariale satisfaisante.
«Nous comprenons la situation particulière, mais il y a énormément de pression et nous sommes brûlés, ajoute M. Carrier. Certains membres ont de la difficulté à recevoir des congés. Les confinements possible lors des Fêtes pourrait aider, mais il s’agit d’un couteau à double tranchant : ça pourrait réduire la pression sur les gens du domaine de la santé, mais ils pourraient se retrouver à travailler sans avoir accès à des congés.»
On souhaite aussi régler le dossier des primes en lien avec la COVID-19. Selon le regroupement, plusieurs iniquités sont toujours observées.
«En imagerie médicale, nos membres font des scans et traitent avec des patients de la COVID-19 et n’ont pas de prime, conclut le président exécutif local. Même chose dans nos laboratoires où ils la manient directement. Le gouvernement mentionne que c’est leur travail, mais, en temps de pandémie, il y a quelque chose de plus.»
Bilan lavallois
Avec un bilan de 12 871 personnes testées positives à la COVID-19, Laval a connu une hausse de 94 cas en 24 heures. Le total de décès depuis le début de la pandémie reste stable à 732.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval cumule également 11 010 guérisons, ce qui signifie qu’il y a désormais 1129 cas actifs confirmés (-56) sur le territoire lavallois.
Parmi les personnes touchées, 39 sont hospitalisées, dont 14 aux soins intensifs.
33 employés de l’organisation de santé sont toujours absents du travail en raison de la COVID-19.
Bilan en CHSLD et RPA
Quatre résidences privées pour aînés (RPA) de Laval sont présentement touchées par la COVID-19. Voici la liste complète de celles-ci :
- Jardin des Saules : 16 cas et 24 % d’infection;
- La Luciole : 2 cas et 1 % d’infection;
- Jardin le Renoir : 4 cas et 1 % d’infection;
- Boisé Notre-Dame : 1 cas et moins de 1 % d’infection.
Par ailleurs, le Jardin des Saules a été placé dans la catégorie des RPA sous haute surveillance en raison du taux d’infection.
Situation provinciale
Au Québec, le bilan est maintenant de 160 023 cas et 7435 décès.
- Laval : 12 871
- Montréal : 55 420
- Laurentides : 8683
- Lanaudière : 12 533
- Montérégie : 22 465
- Capitale-Nationale : 13 762
- Mauricie – Centre-du-Québec : 7862
- Estrie : 5811
- Outaouais : 3908
- Chaudière-Appalaches : 6265
- Bas-Saint-Laurent : 1066
- Saguenay-Lac-Saint-Jean : 6152
- Abitibi-Témiscamingue : 298
- Côte-Nord : 227
- Nord-du-Québec : 57
- Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 1464
- Terres-Cries-de-la-Baie-James : 17
- Nunavik : 28
- Hors Québec : 131
- Région à déterminer : 3
Au total, 848 personnes sont toujours hospitalisées, dont 113 aux soins intensifs.