L’opposition officielle juge que le budget présenté par le maire Marc Demers «n’est pas adapté à la réalité et aux besoins de 2021», alors que la seconde opposition le qualifie de «budget électoraliste».
Pour le chef de Parti Laval – Équipe Michel Trottier, ce sont des «services de proximité et des infrastructures de quartier» dont les Lavallois ont «réellement besoin» en ces temps de pandémie. À ce propos, M. Trottier déplore «la carence de piscines et d’arénas» sur le territoire et reproche à l’administration Demers de n’avoir «rien fait pour pallier ce manque et offrir davantage d’infrastructures sportives et récréatives à la population lavalloise» depuis 2013.
Par ailleurs, le chef de l’opposition officielle affirme qu’«un changement de cap est nécessaire», ajoutant que «c’est beaucoup trop peu, beaucoup trop tard pour un huitième budget d’une administration qui vacille et cumule les faux pas».
Pour sa part, son collègue Claude Larochelle, conseiller de Fabreville, se fait cinglant par rapport au gel de taxes: «Après six ans de hausse consécutive, [le gel] sert à faire oublier tous les fiascos de l’administration Demers. Mais au final, les citoyennes et les citoyens lavallois demeurent surtaxés.»
Action Laval
Même discours du côté d’Action Laval où la cheffe Sonia Baudelot voit en le gel de taxes une manœuvre purement électoraliste à moins d’un an du scrutin municipal. «Marc Demers vous fait des cadeaux aujourd’hui pour vous faire oublier sa gestion désastreuse des dernières années», a-t-elle déclaré par voie de communiqué, soulignant au passage que l’administration Demers avait rejeté ces dernières années la proposition de son parti à l’effet de geler les taxes «alors que Laval accumulait des surplus très importants».
Si Mme Baudelot et l’élu de Saint-Bruno, David De Cotis, se réjouissent du répit offert aux Lavallois en 2021, ils se gardent toutefois d’en attribuer le moindre crédit à l’équipe du maire.
«De toute évidence, c’est l’aide de Québec qui a permis ce budget électoraliste et non la gestion improvisée de l’équipe de Marc Demers», terminent-ils en évoquant à la fois l’aide de 42 M$ consentie à la Ville, plus tôt cet automne, et les «rapports désastreux de la vérificatrice générale en 2018 et 2019».
Mardi prochain, le 15 décembre, le budget 2021 de même que le programme triennal d’immobilisation 2021-2023 seront soumis au vote des élus à l’occasion d’une assemblée extraordinaire.