Le mois dernier, 618 Lavallois ont relevé le Défi 100 % local que parraine annuellement la Table de développement agroalimentaire de Laval, quadruplant le niveau de participation de septembre 2019.
À l’instar des résultats régionaux de ce concours panquébécois favorisant l’autonomie alimentaire, les kiosques à la ferme ont eu la cote en 2020.
Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Laval, Gilles Lacroix, voit en ce nouvel engouement du public pour l’agriculture périurbaine un effet direct de la crise sanitaire.
«La COVID-19 a réveillé beaucoup de gens, dit-il. Ils ont réalisé qu’il y avait de nombreux agriculteurs à Laval».
Ce producteur maraîcher, qui cultive plusieurs dizaines de variétés de fruits et légumes sur sa terre bordant le boulevard Sainte-Rose, à Fabreville, est à même de le constater depuis l’été.
«Des résidents du secteur viennent à pied et à bicyclette; d’autres en voiture et en autobus. Et on les voit revenir», précise-t-il, ajoutant que cette réalité est partagée par l’ensemble des 45 producteurs exploitant des kiosques fermiers sur l’île Jésus.
Achat local
Conseiller municipal de Sainte-Dorothée et responsable du dossier de l’agriculture au comité exécutif, Ray Khalil renchérit, affirmant qu’«en situation de pandémie, l’achat local est un élément encore plus important dans la vie des citoyens».
Incidemment, en sa qualité de dirigeant du Syndicat de base de l’UPA de Laval, M. Lacroix vante depuis plus de 35 ans les vertus des produits du terroir tout en encourageant l’achat local. Une habitude de consommation qui a gagné de nombreux nouveaux adeptes cette année, se réjouit-il. «J’espère que les gens vont continuer à venir nous voir», termine le cultivateur de 74 ans.