Contrairement à ce qu’on serait porté à croire, les pertes d’emploi et de revenus provoquées par la pandémie de COVID-19 n’auraient eu, tout compte fait, aucun impact sur le paiement du compte de taxes municipales des Lavallois
En date du 2 septembre, soit au lendemain de l’échéance qui avait été repoussée en raison de la crise sanitaire, il restait à percevoir 83,4 M$ sur des revenus en taxation estimés à 647 M$ pour l’exercice en cours. La proportion des montants en souffrance se chiffre donc à 12,9 %, soit seulement deux dixièmes d’un point de pourcentage de plus qu’en 2019.
L’année dernière, le jour suivant la date limite pour le paiement du deuxième et dernier versement, les montants impayés s’élevaient à 80 M$ sur des recettes fiscales totalisant 629 M$, ce qui représentait un pourcentage de 12,7 %.
«C’est donc dire qu’il n’y a pas plus de gens en retard cette année», constate le vice-président du comité exécutif et élu responsable des finances publiques et du développement économique, Stéphane Boyer.
Frais de retard
Au dernier conseil municipal, l’opposition officielle a suggéré d’éliminer la pénalité annuelle de 5 % pour les soldes impayés, et ce, jusqu’au 31 décembre.
«Advenant le cas où l’échéance n’est pas respectée, un taux d’intérêt de 8,5 % ainsi qu’une pénalité de 5 % sont applicables pour un total de 13,5 % calculé annuellement», souligne le conseiller de Fabreville, Claude Larochelle. Il s’agit de «frais injustifiés et déraisonnables considérant le contexte actuel», poursuit l’élu de Parti Laval qui souhaite que l’on accorde «un certain répit financier à ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts».
Sa proposition sera débattue à la prochaine assemblée municipale, le mardi 6 octobre.
«Avant même que l’opposition le demande au dernier conseil, on l’avait envisagé», commente M. Boyer, précisant que les services municipaux sont à évaluer différents scénarios.
Cela dit, il rappelle que les Lavallois en défaut de paiement ne sont pas plus nombreux que l’an dernier. «Il reste des discussions à y avoir, enchaîne le numéro 2 de l’administration Demers. On regarde la situation de près depuis le mois d’août. Une décision sera prise sous peu.»