Il s’agit sans doute de l’expression la plus utilisée par le gouvernement lorsqu’il s’adressait aux artistes depuis le début de la pandémie. Et ça, la chanteuse country l’a bien assimilé.
Il y a deux semaines s’est conclue une série de spectacles extérieurs où la Lavalloise s’est produite devant des centaines de voitures. Une expérience singulière qu’elle «n’a pas détesté du tout».
«C’était pas si mal, raconte Guylaine Tanguay. J’avais peur qu’avec toutes les règles sanitaires à respecter, le stress prenne le dessus sur le plaisir de faire un spectacle. Mais finalement, à part la distanciation avec les membres de l’équipe, je ne sentais pas beaucoup de différence.»
La différence était davantage devant elle. Des centaines de voitures comme public.
«La scène était souvent située très loin des autos, se rappelle la vedette country. Les gens ont dû s’habituer au début, ils n’avaient pas compris qu’ils devaient rester dans l’auto et que le son sortait de leur radio. C’était drôle. Les gens klaxonnaient fort après une chanson, flashaient leurs lumières au lieu d’applaudir.»
L’un des inconvénients ne venait non pas des règles sanitaires ni des voitures, mais des maringouins. «Il y en avait plein!» s’exclame-t-elle.
Pari réussi
Country, titre de son plus récent album, est sorti le 28 mai dernier en pleine pandémie, alors que les magasins de disques étaient fermés. Mais la chanteuse tenait mordicus à ce que son public puisse acheter son CD.
«J’ai mis ma gang au défi, explique-t-elle. On a donc fait une alliance avec Échos vedettes Country pour que le magazine soit vendu avec l’album. Les magazines sont vendus dans tous les services essentiels. Le CD a donc été distribué dans les épiceries, les dépanneurs et les pharmacies.»
Plus de 10 000 copies ont été vendues jusqu’à maintenant, un pari réussi pour celle qui souhaitait faire du bien aux gens en ces temps incertains.
C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait pendant des mois durant la pandémie en donnant rendez-vous quotidiennement à ses fans sur sa page Facebook.
«Quand tout était fermé, je me suis donnée pour mandat de me divertir moi-même, j’avais besoin de voir du monde. Je m’ennuyais beaucoup, seule. Avec ma fille, on se filmait en train de chanter. J’ai reçu plusieurs demandes spéciales, je pourrais en faire encore pendant deux ans», confie-t-elle.
Après les vidéos et les spectacles devant des voitures, Guylaine Tanguay retrouvera les salles de spectacle ce mois-ci avec des spectacles à Victoriaville et à Magog.
«Il y aura des formules différentes. Des spectacles seront acoustiques. Une salle avec 250 personnes maximum, ça change un peu le format du spectacle» conclut-elle. Mais au moins, il n’y aura pas de maringouins…