Le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval estime que la Ville doit rejeter les projets immobiliers IGSR de l’île Gagnon et de Place Ste-Rose, tels que présentés par le promoteur François Duplantie et Olymbec.
«Le projet de centre de villégiature impliquant 660 condos sur l’île Gagnon et la construction d’un nouveau pont entraîneront la coupe massive d’arbres, des dommages à la faune terrestre et aquatique et la destruction d’une partie de la berge», indique l’organisme de défense de l’environnement dans un communiqué publié le 9 juillet.
Changement d’affectation
Le CRE déplore par ailleurs un changement d’affectation «en catimini» au moment de l’adoption du schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) par les autorités municipales le 8 août 2017.
Il écrit: «En 2016 et 2017, l’île Gagnon était toujours considérée comme une zone d’aménagement écologique particulière visée par une affectation protection, pour laquelle la ville s’engageait à «créer des milieux de vie qui favorisent le bien-être des Lavallois et la protection de la biodiversité» et à «limiter l’abattage d’arbres».»
Dans le premier projet de schéma daté du 4 avril 2016 tout comme dans la seconde version adoptée le 14 mars 2017, tous deux soumis à la consultation publique, toutes les îles comprises sur le territoire de Laval, y compris l’île Gagnon, figuraient sur la Carte 4.1 Grandes affectations du territoire, ce qui leur conférait une affectation protection ou conservation, affirme le directeur général du CRE, Guy Garand.
«Ce n’est donc qu’en 2020, lors de la présentation des deux mégaprojets IGSR, qu’il a été dévoilé publiquement que la Ville de Laval avait modifié l’affectation de «protection» de l’île Gagnon pour une affectation «urbaine». Ce changement d’affectation n’a fait l’objet d’aucune consultation et d’aucun avis public. Le CRE de Laval estime qu’il s’agit d’une dérive démocratique inacceptable», termine cet organisme voué à la protection de l’environnement et à la promotion des principes du développement durable.