Par l’entremise de son candidat défait dans le comté de Sainte-Rose en 2018, Québec solidaire (QS) Laval s’oppose aux projets de développement de l’île Gagnon et de la Place Sainte-Rose qu’il juge «indécents».
Dans un communiqué daté du 6 juillet, Simon Charron y déplore «un développement pour et par le 1 %, sans considération pour l’environnement», écrit-il en évoquant le pourcentage de la population composée des plus fortunés de la planète en opposition aux 99 % restants. Des quelque 1700 unités d’habitation projetées, aucun logement abordable n’y figure, se désole-t-il.
Dévoilés le mois dernier par le promoteur François Duplantie, les deux projets estimés à 800 M$ ont pour principal attrait l’implantation d’un «centre de villégiature international» sur l’île Gagnon, située au cœur du refuge faunique qu’abrite le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles (PRMI).
M. Charron, dont la position est appuyée par les instances nationales de QS, est également d’avis que «les citoyens doivent participer à la prise de décision, par contrôle démocratique raisonnable, sur la façon dont les capitaux privés sont investis dans le développement urbain».
Sondage
À cet égard, le sondage Web que mène actuellement la Ville afin d’en évaluer l’acceptabilité sociale auprès de la population du secteur «ne constitue pas une consultation légitime» aux yeux du représentant de Québec solidaire dans Sainte-Rose.
«On a à faire à un simulacre de démocratie, affirme-t-il. Les citoyens et les citoyennes doivent être investis en bonne et due forme dans le développement du vieux Sainte-Rose, pas seulement sur une idée de projet de promoteur.»
Il dénonce au passage des «problèmes d’accessibilité» au sondage, sa «courte durée» dans le temps et le fait qu’«une seule personne par ménage» puisse y répondre.
Protection
Simon Charron soutient que l’administration Demers devrait revenir à ses intentions exprimées dans les deux premières versions du projet de schéma d’aménagement révisé, soumises à la consultation publique en 2016 et 2017, et ainsi attribuer une affectation «protection» à l’île Gagnon.
«La Ville de Laval semble n’avoir retenu que les propositions d’Olymbec pour le zonage de l’île Gagnon dans le processus de consultation sur le schéma d’aménagement de la région de Laval en 2017», termine-t-il en parlant du mémoire déposé par cette société alors nouvellement propriétaire de l’île.