Tourisme Laval et ses partenaires attendent avec impatience le calendrier de la deuxième phase de déconfinement de l’industrie et le plan d’aide à la relance des activités touristiques.
«Un soutien financier est essentiel pour poursuivre notre métier, accueillir les gens», a déclaré la présidente-directrice générale de l’Association touristique régionale de Laval, Geneviève Roy, par voie de communiqué en début de semaine.
Président du conseil d’administration de Tourisme Laval, également directeur général du Sheraton Laval et vice-président exécutif de Groupe Hôtelier Grand Château, Yanick Pazzi abonde dans le même sens.
«Notre écosystème d’affaires est fragile, dit-il. La possibilité de générer des revenus pour les établissements hôteliers et les attraits touristiques sera considérablement affaiblie par les mesures que nous devrons prendre pour assurer la sécurité de notre clientèle.»
D’autant que l’industrie peut faire une croix sur la clientèle hors-Québec pour la présente saison touristique.
«On le sent, on l’entend, les Québécois ont hâte de se déconfiner, fait valoir pour sa part Mélanie L-Guérin, vice-présidente exécutive chez SkyVenture. C’est donc avec impatience que notre industrie attend la deuxième phase de déconfinement.»
Elle ajoute: «Les détails de mesures de sécurité devront se préciser rapidement afin que la population comprenne bien les balises de déplacement, d’hébergement, de divertissement, de restauration et de loisirs. Pour s’adapter afin de recevoir des clients en respectant la distanciation sociale, ça va prendre des sous.»
Trois ministres interpellés
Mme Roy souligne que le gouvernement du Québec compte sur l’industrie du tourisme pour contribuer à la relance de l’économie cet été, mais que cette contribution demeure tributaire de l’aide de l’État, réclamant du coup «des mesures temporelles et financières claires et rapides».
Si d’entrée de jeu Tourisme Laval saluait la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, pour avoir «clairement dit aux Québécois qu’ils pouvaient dès maintenant commencer à planifier et à prendre leurs vacances au Québec», c’est plutôt vers les ministres Éric Girard (titulaire des Finances et responsable de la région de Laval), Andrée Laforest (Affaires municipales) et Marie-Ève Proulx (Développement économique régional) que l’organisme de promotion touristique a choisi de se tourner pour faire pression sur le premier ministre afin que celui-ci délie les cordons de la bourse, leur rappelant que 400 000 emplois dépendent de ce secteur d’activité au Québec.
L’an dernier, les quelque 200 entreprises lavalloises à vocation touristique ont attiré 1,8 million de touristes et excursionnistes, lesquels auraient injecté des dépenses de l’ordre de 116 M$, rapporte Tourisme Laval.