Depuis vendredi, les autorités sanitaires ont recensé à Laval 305 nouveaux cas de contamination et 31 décès liés à la COVID-19.
Alors que le gouvernement Legault décidait, jeudi dernier, de repousser du 19 au 25 mai la réouverture des écoles, garderies et commerces sur le territoire du Grand Montréal, en raison d’une situation jugée «inquiétante», on observe depuis trois jours des hausses respectives de 9 % des décès et 8 % des cas déclarés positifs.
En date du 11 mai à 13h, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval dénombrait 4233 cas positifs en plus de 387 décès, 128 personnes hospitalisées, dont 23 aux soins intensifs. D’un point de vue plus positif, on estime à au moins 1739 le nombre de personnes rétablies.
Mais la bonne nouvelle, c’est que la situation est enfin sous contrôle dans les cinq CHSLD publics de la région. Reste que les 6 cas et 2 décès rapportés depuis le bilan du 8 mai portent tout de même à 357 le nombre de pensionnaires infectés et à 155 morts enregistrés dans ces foyers peuplés de gens âgés et vulnérables.
Transmission communautaire
Six nouveaux cas sur 10 (61 %) ont été détectés dans la communauté que l’on distingue des milieux de vie «fermés», c’est-à-dire les foyers pour gens non autonomes et en perte d’autonomie, les résidences privées pour aînés de même que les centres de détention du Service correctionnel du Canada.
Au cours des 72 dernières heures, le secteur Vimont-Auteuil a atteint le plateau des 500 cas confirmés en vertu de la plus forte hausse (+40) enregistrée sur l’île Jésus. Toutes proportions gardées, cela représente l’équivalent de 795 personnes contaminées pour 100 000 habitants.
Vimont-Auteuil est ainsi le 2e secteur le plus chaud de Laval, derrière celui situé à l’extrême pointe est de l’île (Saint-François, Saint-Vincent-de-Paul et Duvernay) qui excède aujourd’hui le seuil des 1000 cas par tranche de 100 000 têtes. En chiffres absolus, les 33 nouveaux cas dépistés en fin de semaine portent à 646 personnes déclarées positives dans l’est de Laval.
À l’autre bout du spectre et de l’île, le secteur formé de Sainte-Dorothée, Laval-Ouest, Les Îles-Laval et Fabreville-Ouest affiche à la fois la plus faible hausse (+18) et le plus faible total de cas confirmés (444). Au prorata de la population, seul le secteur de Chomedey fait mieux avec 495 cas contre 517 par 100 000 habitants.
Incidemment, ces deux secteurs de distinguent par rapport à la moyenne lavalloise qui se chiffre à 956 cas par tranche de 100 000 personnes, soit près de la moitié moins.
Laval fait piètre figure
En date du 10 mai, Laval et Montréal étaient pratiquement ex-aequo au sommet du classement des cas confirmés liés à la COVID-19, affichant respectivement des taux de 925 et 929 cas confirmés par 100 000 habitants.
Dans le Grand Montréal où est concentré 80 % des personnes contaminées au Québec, l’agglomération de Longueuil arrive 3e, loin derrière avec un taux de 509 cas déclarés positifs par 100 000 personnes.
Au chapitre de la mortalité, la région de Laval déplore un triste bilan de 836 victimes par million d’habitant. Seule Montréal fait pire avec une moyenne de 902 morts par million. Suivent dans l’ordre les trois autres régions socio-sanitaires de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), à savoir Lanaudière (222), Montérégie (167) et les Laurentides (112).
Compilés par la CMM, ces chiffres sont tirés des données émanant de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et des Directions de santé publique de Montréal, Laval, la Montérégie, des Laurentides et Lanaudière.