Réagissant aux enquêtes en matière d’éthique qui viseraient trois élus d’Action Laval, le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, parle d’une «situation des plus troublantes qui vient une fois de plus entacher l’image de la politique municipale à Laval».
«On ne peut pas plaider l’ignorance dans une affaire comme celle-là, écrit-il en évoquant les manquements relatifs à la divulgation des intérêts qui sont reprochés à David De Cotis, Isabella Tassoni et Paolo Galati. Les élus municipaux sont formés à maintes occasions et sont bien au fait des règles d’éthique et de déontologie à suivre. Il y a une limite à prendre les Lavallois pour des valises.»
Le chef de Parti Laval rappelle l’obligation qu’ont les élus de déclarer leurs intérêts pécuniaires afin de prévenir tout conflit d’intérêts potentiel et d’assurer une certaine transparence envers la Municipalité.
«Les omissions ne sont pas banales, soutient M. Trottier dans un communiqué publié le 11 février. [Elles] vont bien au-delà de l’erreur de bonne foi.»
En cause, l’absence de déclaration et/ou la divulgation après les délais prescrits concernant des terrains et autres intérêts dans des entreprises en gestion et investissement immobilier, selon ce que rapporte le Journal de Montréal.
Ex-élus du ML
M. Trottier rappelle que si les trois élus visés portent aujourd’hui les couleurs d’Action Laval, ils ont été élus en 2017 sous la bannière du Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers.
«Ce que l’histoire ne dit pas, c’est depuis combien de temps Marc Demers est au courant», questionne-t-il en faisant allusion aux interventions que David De Cotis, alors son bras droit, auraient exercé en 2014 auprès de son ancien chef de cabinet, Gilbert Gardner. Celui-ci affirme dans un courriel daté du mois de mai 2019 que M. De Cotis poussait «pour que la Ville entreprenne l’implantation des services municipaux sur la rue De Nivelles sans jamais m’informer qu’il avait des intérêts directement ou indirectement dans ce développement».
Ce courriel, rendu public hier par le quotidien de la rue Frontenac, ferait partie de documents qui auraient été transmis à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et au Bureau d’intégrité et d’éthique de Laval-Terrebonne (BIELT), lesquels mèneraient une enquête conjointe pour faire la lumière sur cette affaire.
«Une chose est sûre, on va avoir besoin d’éclaircissements, autant de la part du Mouvement lavallois que d’Action Laval», termine Michel Trottier.
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