La Fondation Armand-Frappier vient d’annoncer la création de la chaire philanthropique pour la maladie de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) grâce à un don d’un million de dollars fait par la Fondation Famille Manouk Djoukhadjian II.
Il existe peu d’options de traitement pour la majorité des personnes vivant avec la SLA. Environ 80 % des personnes atteintes de cette maladie meurent dans les deux à cinq ans après avoir reçu le diagnostic.
La nouvelle chaire philanthropique de recherche sur la SLA, une première au Québec, sera dirigée par le professeur Kessen Patten, chercheur en génétique et maladies neurodégénératives au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie.
Cette maladie non-contagieuse, aussi connue sous le nom de la maladie de Lou Gehrig ou de Charcot, est incurable. Elle cause la mort progressive des motoneurones conduisant à la perte de l’usage des muscles, la paralysie et ultimement la mort.
La recherche
Le professeur Patten dirige depuis 2015 un programme reconnu de recherche, qui vise le développement d’approches thérapeutiques pour contrer cette maladie.
«Il existe des médicaments qui aident à ralentir la progression de la SLA, mais leurs effets restent modestes, avance Kessen Patten, par voie de communiqué. Grâce à ce don majeur, nous allons pouvoir poursuivre nos recherches afin de découvrir des médicaments efficaces qui peuvent préserver ou sauver les neurones qui contrôlent les mouvements musculaires chez des patients atteints de la SLA.»
Les recherches du professeur et de son équipe au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie porteront sur le développement et l’utilisation de modèles de poissons-zèbres ainsi que les motoneurones en culture provenant de patients pour mieux contrôler la maladie.
«Notre objectif est de cibler des composés thérapeutiques prometteurs à travers la technique connue sous le nom de «criblage» et de transposer ces découvertes en essais cliniques chez l’humain», explique-t-il.
Manouk Djoukhadjian décide de s’investir dans la création d’une nouvelle fondation, dédiée à la création d’une chaire pour vaincre la SLA, moins d’un an après le décès de son épouse causé par cette maladie.
«Nous sommes confiants que nous ferons avancer notre cause pour alléger la douleur et offrir une vie meilleure à de nombreuses personnes touchées, affirme-t-il, dans le même communiqué. De plus, j’espère avoir donné à ma femme un peu de bonheur et de consolation.» (D.V.)