Les responsables de service de garde en milieu familial ont voté à 96,3 % en faveur d’une grève, à compter du 31 janvier, pour dénoncer l’offre salariale offerte par le gouvernement Legault dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.
Cette mesure devrait toucher près de 4200 enfants à Laval dont 700 responsables en milieu de garde qui seraient donc en grève début février.
«À compter du 31 janvier, on ouvre cinq minutes plus tard à tous les jours, affirme Lyne Robichaud présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) Laval Lanaudière. De plus, tous les vendredis, on va ajouter 15 minutes additionnelles jusqu’à une fermeture d’une demi-journée dès la neuvième semaine.»
Une journée au complète de fermeture aura lieu durant la dixième semaine pour mettre fin à la première vague de moyens de pression.
«On demande aux parents d’être solidaires avec nous pour qu’on puisse améliorer nos conditions de travail, commente-t-elle. Les parents sont les principaux témoins de l’excellent travail réalisé par les responsables de garde qui méritent de meilleurs salaires.»
L’ADIM Laval ajoute qu’elle souhaite inviter «les parents qui souhaitent appuyer les responsable de service de garde d’aller visiter les liens pertinents sur la page Facebook du syndicat.»
Les demandes
Dans un communiqué de presse publié en décembre, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FIPEQ-CSQ), avait annoncé une consultation auprès de ses membres début janvier.
La FIPEQ-CSQ avait qualifié la proposition du gouvernement d’«irrespectueuse et dégradante» après avoir reçu une offre monétaire équivalente à un taux horaire de 12,48 dollars l’heure pour la première année.
«On est encore loin du salaire minimum quand on se rend compte que le gouvernement propose un augmentation de 10cents de l’heure pour la prochaine année alors qu’on demande 4,27$ d’augmentation», explique Lyne Robichaud présidente de l’ADIM Laval Lanaudière.
Notons que les responsables de garderies en milieu familial reçoivent une subvention pour les services qu’elles offrent. Elles ne sont pas rémunérées à un taux horaire comme les éducatrices des centres de la petite enfance (CPE).