L’Association des médecins omnipraticiens de Laval (AMOL) a récemment demandé l’aide des députés provinciaux pour répondre aux besoins de plus en plus criants de la population lavalloise en matière de soins médicaux.
Réunis au Château Royal lors d’une séance de discussion, les médecins ont pu échanger longuement avec Francine Charbonneau, députée de Mille-Îles, et Jean Rousselle, député de Vimont, lesquels se sont montrés très attentifs aux revendications des professionnels de la santé.
Ils ont notamment fait valoir que Laval devait se doter d’un nouvel hôpital, plus tôt que tard.
Mais en attendant – puisqu’un nouveau centre hospitalier prendrait une dizaine d’années à construire – l’AMOL espère régler le flagrant manque d’effectif médical à Laval.
Selon les chiffres avancés par l’Association, le nombre de patients par médecin s’établirait à 1193 alors que la moyenne de la province tourne plutôt autour de 900 patients par médecin.
«Nous devons procéder à un recrutement médical pour répondre aux services, a insisté Dr Geneviève Côté, présidente de l’AMOL. Il faut un ajout net de médecins, idéalement par l’entremise des Plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM).»
«La couronne nord explose! s’est quant à lui exclamé le Dr Michel Breton, qui peine à croire que la Ville ne compte qu’un hôpital pour desservir plus de 420 000 personnes. C’est certainement une situation unique au Canada et nous devons « adresser » le problème. C’est urgent.»
Les députés veulent s’impliquer
Francine Charbonneau a cherché à connaître les mesures concrètes que pourraient prendre les députés à court terme, afin d’aider le système.
Dans un premier temps, Dr Geneviève Côté a plaidé pour une campagne d’éducation à la population pour bien comprendre comment utiliser les services médicaux.
«Il y a de la surexamination et ça coûte très cher, a-t-elle affirmé. Les gens abusent du système de santé et j’estime qu’une campagne d’information serait bénéfique pour tous.»
Enfin, les participants à la rencontre ont ajouté qu’il fallait se pencher davantage sur la santé mentale, en particulier sur le fléau de l’anxiété, en instaurant davantage de services paramédicaux.