Élaborée conjointement avec la Direction de santé publique (DSP) du Centre intégré santé des services sociaux (CISSS) de Laval, la première politique alimentaire municipale est maintenant réalité.
«À Laval, la santé et le bien-être des citoyens passent notamment par une offre alimentaire saine, diversifiée et disponible à proximité des milieux de vie», a déclaré par voie de communiqué, le 24 octobre, le conseiller municipal responsable du développement social, Nicholas Borne. Ce nouveau cadre vient renforcer des initiatives déjà en place, a-t-il pris soin d’ajouter.
Qu’il suffise de rappeler ce projet-pilote lancé en 2016 visant l’installation de machines distributrices santé dans certains établissements municipaux dont huit arénas.
Cette politique contribuera «à l’amélioration des saines habitudes de vie des citoyens», de renchérir le directeur de santé publique du CISSS, Dr Jean-Pierre Trépanier.
Orientations
Le plan stratégique se décline en cinq grandes orientations dont la première est de «faciliter l’accès physique et économique à une saine alimentation», ce qui inclut de favoriser l’accès à l’eau municipale non embouteillée.
En termes de planification du territoire, une règlementation viendrait limiter la restauration rapide autour des écoles.
Soutenir le développement de l’agriculture urbaine et le démarrage de jardins communautaires et collectifs à la faveur d’un accès équitable et durable à des aliments sains et locaux répond à la 3e orientation. Complète les enjeux de la politique alimentaire le déploiement d’un plan de communication en collégialité avec les partenaires des différents réseaux pour promouvoir les bienfaits d’une saine alimentation et principes d’écoresponsabilité.
À cet égard, la Ville et la DSP élaboreront un plan d’action stratégique quinquennal visant à créer des environnements favorables à l’atteinte de ces objectifs.
Réactions
Le jour du dévoilement, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) saluait l’initiative, notamment les mesures ciblant le retrait progressif de la vente de boissons avec sucre ajouté dans les installations municipales et un meilleur accès à l’eau potable gratuite.
«Faciliter l’accès aux boissons sucrées n’est pas le rôle des municipalités et Laval l’a compris, affirme par communiqué sa directrice générale, Corinne Voyer. Elle fait désormais partie des pionnières dans ce virage vert et santé.»
L’organisme militant pour l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids rappelle que «l’environnement alimentaire a une grande influence sur les choix des gens et leur santé».
Du côté de Parti Laval – Équipe Michel Trottier, on n’a pas manqué de souligner l’enchâssement dans cette première politique municipale «deux propositions phares de l’opposition officielle» visant à interdire la vente de boissons sucrées et énergisantes dans les établissements municipaux et assurer l’accès à des fontaines d’eau potable dans les lieux publics lavallois. Cette dernière proposition avait d’ailleurs été adoptée à l’unanimité lors de la séance du conseil municipal du 12 mai 2018.