Depuis le début de l’année, la contribution des promoteurs au programme de compensation des gaz à effet de serre (GES) est passée du simple au double.
La tarification s’établit maintenant à 20 $ la tonne de dioxyde de carbone générée par un projet de développement. Quant au volume d’émission de ce GES, on l’obtient en multipliant la superficie du terrain à construire par un taux correspondant à 0,054 tonne de CO2 par mètre carré.
«Pour un projet majeur, ça représente 13 500 $», explique Virginie Dufour, l’élue responsable en matière d’environnement et d’urbanisme à la Ville. En comparaison au coût des permis de raccordement aux services municipaux qui peut atteindre 200 000 $, c’est plutôt marginal, poursuit-elle.
Par contre, cette augmentation devrait permettre de hausser à 600 000 $ les sommes recueillies auprès des développeurs en 2019.
1 M$ en réserve
Au 31 décembre dernier, la Ville disposait de 1 025 000 $ dans cette réserve à même laquelle elle subventionne certains achats effectués par des Lavallois qui contribuent à réduire leur empreinte écologique.
Au cours des 12 derniers mois, ce n’est pas moins de 800 000 $ que la Ville a distribué en subventions pour l’achat de véhicules et vélos électriques.
Par ailleurs, en 2018, une centaine de Lavallois se sont prévalus du programme finançant la conversion d’un système de chauffage résidentiel au mazout à la faveur d’une source d’énergie renouvelable. L’aide financière consentie totalise 100 000 $.
«C’est moins sexy que les véhicules électriques, mais c’est près de deux fois plus payant en termes de réduction de GES sur une base annuelle», souligne Mme Dufour, ajoutant que cette subvention de 1000 $ est plutôt bien investie.
Enfin, le fonds vert alimenté par les promoteurs et développeurs immobiliers finance également la collecte à domicile des appareils réfrigérants dont se débarrassent les lavallois. Pas moins de 650 appareils ont été récupérés l’an dernier.
«Les halocarbures sont 5000 fois plus dommageables que le CO2», signale l’élue municipale et membre du comité exécutif. Elle évalue à plus de 1400 tonnes de dioxyde de carbone qui auraient été relâchées dans l’atmosphère si ces appareils avaient été ramassés par un ferrailleur.
Soulignons que le programme lavallois de compensation des GES, mis en place en 2011 sous l’administration Vaillancourt, demeure une initiative unique dans les municipalités canadiennes.