Rien ne va plus entre le Groupe CH et la Ville de Laval dans le dossier relatif au compte de taxes de la Place Bell.
Gestionnaire de l’amphithéâtre lavallois, L’Aréna du Rocket inc. (ADR) vient de déposer une poursuite de 6,8 M$ contre l’administration Demers.
Ce montant correspond à la valeur des taxes foncières visant les espaces qu’ADR estime partager avec la Cité de la culture et du sport de Laval depuis qu’il a pris possession de la Place Bell.
«Ce recours survient après plusieurs tentatives infructueuses de la part d’ADR auprès de la Cité et de la Ville de Laval, depuis l’automne 2017, afin de trouver une solution au différend qui les oppose», explique le Groupe CH dans un communiqué émanant du bureau du vice-président principal, affaires publiques et communications, Paul Wilson.
Mésentente majeure
Rappelons que pour les quatre derniers mois de 2017 et l’année 2018, la Ville réclame en taxes municipales 5,3 M$ à la filiale du Groupe CH. Celle-ci fait valoir qu’elle est «disposée à payer les taxes foncières relativement aux espaces qu’elle et ses partenaires commerciaux occupent exclusivement» en autant que «la Cité respecte son engagement contractuel de verser sa contribution financière pour les espaces qui ne sont pas exclusifs à ADR», ce qui n’a jamais été fait depuis l’ouverture de la Place Bell, précise-t-on.
Dans le communiqué publié le 11 avril, on précise «les bureaux, la boutique Tricolore, le restaurant Taverne Moderne et les espaces commerciaux occupés par un sous-locataire» comme étant les espaces dits à usage exclusif.
C’est donc dire que la portion de taxes attribuable à l’amphithéâtre principal, ses 10 000 sièges et 46 loges devrait être assumée par la Ville via l’OSBL cosignataire de la convention de partenariat qui lie les parties jusqu’en 2037.
C’est du moins l’interprétation qu’en fait le gestionnaire de la Place Bell.
Il en irait de même pour la billetterie, les loges destinées aux artistes et autres espaces réservés aux déchargement, chargement et entreposage des équipements scéniques de base pour la production de spectacles d’envergure que produit le promoteur evenko, un actif du Groupe CH au même titre que le Canadien de Montréal et le Centre Bell.
«Nous prenons présentement connaissance du recours et continuerons de défendre les intérêts de la Ville et de ses citoyens», a déclaré en fin d’après-midi le porte-parole de l’administration municipale, Louis-Philippe Dorais.