Moins de 24 heures après avoir été désigné leader adjoint et porte-parole en matière d’éthique d’Action Laval, David De Cotis est accusé de plagiat par le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier.
Ce dernier lui reproche d’avoir copié intégralement des statuts publiés sur la page Facebook de sa formation politique.
Le chef de Parti Laval illustre sa dénonciation de captures d’écran datées du 16 décembre 2018 et 7 février dernier en lien avec l’annulation du micropuçage des animaux de compagnie et le report du complexe aquatique.
«Quand on voit de tels gestes, quand on sait aussi que M. De Cotis a donné son appui au versement de 135 496 $ à son ex-chef de cabinet afin d’acheter la paix, et ce, avec l’argent des contribuables, je suis inquiet, très inquiet sur ce que l’avenir nous réserve avec eux!» en remet M. Trottier en parlant des six élus que compte la seconde opposition officielle depuis qu’Action Laval a accueilli les cinq transfuges du parti du maire Marc Demers en début de semaine.
Réaction
David De Cotis s’étonne de cette sortie en règle. «Il aurait pu m’appeler», dit-il, signifiant au passage qu’au moment de ces publications M. Trottier et lui «travaillaient ensemble» et étaient impliqués dans une négociation visant à rallier les forces de l’opposition. M. De Cotis y voit une tempête dans un verre d’eau.
Michel Trottier nuance qu’au moment de la seconde publication, l’offre présentée par le groupe des dissidents avait été rejetée et les ponts étaient déjà coupés.
Quant au «cadeau de départ» accordé au printemps 2018 à l’ex-chef de cabinet du maire Demers, Gilbert Gardner, par le comité exécutif dont il faisait alors partie, David De Cotis tient à remettre les choses en perspective. «J’ai tenu mon bout devant Marc Demers qui voulait lui donner 190 000 $ cash. J’ai dit non. [M. Gardner] est finalement parti avec la prime de départ [57 596 $] à laquelle il avait droit et une bonification de 77 900 $ de son régime de retraite qui lui donnera quelque 3000 $ par année jusqu’à son décès.»
Il y a une quinzaine de jours, M. Trottier avait déclaré par voie de communiqué: «Une prime injustifiée, même réduite demeure une prime injustifiée, c’est franchement inquiétant que personne ne se soit levé pour dénoncer ce retour d’ascenseur à l’organisateur politique du Mouvement lavallois.»
Échec des négos
Par ailleurs, Michel Trottier a indiqué avoir dit non aux dissidents en raison du fait que les «valeurs» et «principes» de son parti «ne sont pas négociables».
Essentiellement, les négociations ont achoppé sur la procédure liée à la façon de confirmer le chef et les candidats dans les 21 districts en vue des élections de 2021.
«Les conditions qu’ils voulaient mettre en place étaient inacceptables, fait-il valoir. Le chef est élu démocratiquement à l’assemblée générale par un vote de confiance. Nos candidats sont choisis par un comité électoral et cautionné par le chef qui a le dernier mot. C’est lui qui signe les bulletins de candidature auprès du Directeur général des élections du Québec», explique M. Trottier.
En réplique, David De Cotis assure que son groupe ne cherchait pas à prendre le contrôle, mais voulait s’assurer d’être partie prenante des décisions. «On proposait que les élus choisissent les futurs candidats et qu’au fur et à mesure que ceux-ci se joindraient à l’équipe, ils prendraient part au vote à leur tour», dit-il, précisant que la proposition sur la table concédait six votes à Michel Trottier et son conseiller Claude Larochelle contre cinq pour son groupe.
La même offre a été présentée à Action Laval, qui l’a acceptée.