L’école primaire Simon-Vanier, située dans Chomedey, a été choisie pour un projet de partenariat avec la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.
Débuté en septembre, le projet d’au moins deux ans prévoit une rencontre mensuelle des professeurs de 2e et 3e cycles, qui enseignent aux élèves de la 3e à la 6e année, avec une chercheuse universitaire pour discuter des pratiques éducatives.
«La Commission scolaire de Laval (CSDL) collabore déjà avec des universités, mais c’est la première fois que c’est officialisé et que ça implique l’école en entier, explique la présidente de la CSDL, Louise Lortie. L’essentiel, c’est d’améliorer la réussite des jeunes et l’estime de soi des enseignants.»
L’annonce a été faite dans l’établissement scolaire de la rue Dumouchel, le 12 mars. Les professeurs se sont rassemblés dans le gymnase pour entendre le directeur Carl Vaillancourt et la doyenne de la Faculté, Pascale Lefrançois.
Une enseignante a également témoigné des effets du programme sur ses élèves, en compagnie de l’un d’eux, Laurianne, qui a particulièrement apprécié les joggings d’écriture. «Les mots se bousculaient dans ma tête, a-t-elle expliqué. La deuxième fois, je voulais en écrire encore plus.»
Bénéfices
Pour l’école, recevoir l’expertise de chercheurs en éducation est un moyen d’être créatif dans l’interaction avec les jeunes. «Ce qu’on observe, c’est que les enseignants font ce qui est discuté, explique M. Vaillancourt. Il faut du temps pour évaluer l’impact. Les résultats se verront à long terme.»
La cible identifiée pour le 2e cycle est l’amélioration du vocabulaire à l’oral et l’écrit. Pour le 3e cycle, il s’agit plutôt de tester des dispositifs d’enseignement mis en place par les professeurs.
L’établissement d’enseignement supérieur y trouve également son compte, car il s’agit d’un accès privilégié à un terrain de recherche pour prélever des données. «Je voulais témoigner de ma grande joie d’être un rouage de cette association», a indiqué la chercheuse Isabelle Montesinos-Gelais, dans un message vidéo diffusé à l’assistance.
«Ça provient des besoins réels en milieux éducatifs et permet de répondre aux questions des chercheurs», précise Mme Lefrançois.
Celle-ci ajoute que les écoles associées du Grand Montréal constituent des endroits privilégiés pour les stages étudiants. «Dans deux ans, nos défis actuels seront relevés et nous passerons à autre chose, conclut la doyenne. Il s’agit d’une association à vie.»