Mise en place par l’administration Vaillancourt en 2005 visant à faciliter l’implantation du campus de l’Université de Montréal (UdeM) aux abords de la station de métro Montmorency, la Cité du savoir appartient désormais au passé.
À la suite d’une dissolution volontaire, l’organisme a été officiellement radié du Registre des entreprises du Québec le 25 octobre dernier.
Prévisible
Entamées deux ans plus tôt par l’administration Demers, les démarches ayant conduit à l’abolition de cet OSBL suivaient les recommandations de l’Institut sur la gouvernance des organisations publiques et privées (IGOPP).
En juin 2014, l’IGOPP qualifiait de «société-coquille» la Cité du savoir qui oeuvrait dans un «vacuum en matière de gouvernance publique et reddition de comptes».
«À moins qu’elle juge utile de redéfinir la mission de la Cité du savoir et de lui confier des moyens importants de réaliser ses mandats à l’extérieur de son administration, en conformité de sa politique de gouvernance et de son cadre d’imputabilité, il n’y a pas lieu de prolonger l’existence de cette entité externe», pouvait-on lire dans le Rapport sur la gouvernance des sociétés paramunicipales de Laval.
N’ayant jamais eu de personnel sous sa responsabilité, cette entité mettait à contribution des employés municipaux qui, agissant dans un cadre externe à celui de la Ville, pouvaient ainsi passer sous le radar de ses politiques et processus de suivi, contrôle et vérification, précisait l’IGOPP.
C.A.
Son conseil d’administration se composait de cinq membres, dont deux étaient choisis par le comité exécutif de la Ville. Ex-avocat et homme de confiance de Gilles Vaillancourt, Pierre L. Lambert y a longtemps siégé à titre d’aviseur légal et porte-parole.
En 2013, M. Lambert avait notamment défrayé la manchette lors de la commission Charbonneau, avouant avoir été entre 2006 et 2012 le gardien de la caisse occulte du parti du maire déchu qui totalisait alors quelque 2 M$ en argent comptant.
Dernières étapes
Une fois les droits d’emphytéose du Campus Laval de l’UdeM transférés à la Ville, l’été dernier, il a été décidé lors de l’assemblée générale annuelle de la Cité, le 31 août, de dissoudre l’organisme.
À la séance du conseil municipal de janvier, les élus ont entériné la résolution autorisant le directeur du Service des finances et trésorier de la Ville à régler les comptes à payer de la défunte Cité du savoir, et ce, à même le transfert résiduel du solde bancaire de 19 2000 $.
De ce montant perçu par la Ville, cette dernière paiera des comptes à recevoir pour un montant estimé à 7700 $, l’audit des états financiers des exercices 2016 et 2017, un Avis au lecteur pour les états financiers 2018 (compte tenu du peu de transactions financières effectuées l’an dernier) et les frais de dissolution.