Tel chaque année, le 14 décembre, à 12h10, l’imposant sapin faisant face au quartier général du Service de police de Laval (SPL) s’est illuminé de bleu pour le reste de la saison des fêtes en mémoire de l’agente Valérie Gignac morte tragiquement il y a 13 ans durant une intervention qui devait être de la routine.
Après que certains eurent échangé leurs souvenirs de la jeune femme dont une photo la montrant toute souriante orne le hall d’entrée du QG, aux côtés des trois autres membres du SPL morts dans l’exercice de leurs fonctions, une cinquantaine de policiers et officiers se sont recueillis en une minute de silence.
Plusieurs de ces patrouilleurs, détectives et directeurs ornent d’ailleurs leur propre arbre de Noël de quatre lumières bleues pour marquer le souvenir de leurs collègues décédés dramatiquement, une tradition observée aux quatre coins du globe par les différents corps policiers.
Rappelons que le 14 décembre 2005, l’agente Valérie Gignac, alors âgée de 25 ans, a été tuée par François Pépin, 40 ans, qui a tiré à travers la porte de son appartement, situé dans un immeuble à logements de Laval-des-Rapides, avec une arme de haut calibre.
La policière, qui était au service de la police de Laval depuis quatre ans, répondait à un appel pour une dispute entre locataires qui avait lieu chez Pépin, un récidiviste qui faisait déjà face à une interdiction de posséder une arme à feu ou des substances explosives, bien qu’il était autorisé à utiliser une arme en période de chasse.
C’était alors la première fois qu’un agent du SPL était tué pendant qu’il exerçait son métier. Les funérailles avaient eu lieu le 20 décembre à l’église Saint-Vincent-de-Paul.
Plaidant coupable à un meurtre au second degré, François Pépin avait été condamné à perpétuité, le 7 mai 2008, avec une possible éligibilité à une libération conditionnelle 12 ans plus tard