À 10 jours du dépôt du budget, l’opposition officielle demande à l’administration Demers de geler le compte de taxes des Lavallois.
Depuis 2015, le chef de Parti Laval estime que les propriétaires lavallois ont été surtaxés.
Il en veut pour preuve le compte de taxes moyen qui a crû de 8,2 % ces quatre dernières années, tandis que l’indice des prix à la consommation (IPC) n’augmentait que de 5,1 %.
«Le maire est en dette d’au moins 25 M$ par rapport à ses propres promesses de limiter l’augmentation des taxes au niveau de l’inflation, affirme Michel Trottier. Il ne faut pas oublier que pendant trois ans, les Lavallois ont payé le double de ce qui leur a été promis.»
Cette «taxation gonflée», poursuit-il, a permis à la Ville d’engranger des surplus qui furent réservés à «des projets aujourd’hui fortement incertains comme le complexe aquatique et le centre animalier».
Stratégie
Au conseil municipal de décembre, qui se tiendra au lendemain de la présentation
du budget, le conseiller de l’opposition Claude Larochelle déposera un avis de proposition à l’effet de geler les taxes en 2019 et demandera d’en débattre séance tenante.
Voilà la stratégie adoptée par le Parti Laval afin de contrecarrer tout éventuelle hausse de taxes. On veut ainsi éviter de revire la situation de l’année dernière où la présidente du conseil municipal, Christiane Yoakim, avait jugé irrecevable l’amendement proposé par M. Larochelle visant à renoncer à la hausse de 1,4 % du compte de taxes en 2018.
Elle avait alors invoqué les dispositions de l’article 11.9 du règlement concernant la procédure de séance et les règles de régie interne du conseil selon lesquelles un amendement ne peut aller à l’encontre de la proposition principale.
L’opposition avait contesté en vain, faisant alors valoir que l’amendement ciblait une mesure représentant 1,1 % d’un budget de 836 M$ que les élus s’apprêtaient à adopter.
On se rappellera qu’au cours de la dernière campagne électorale, Michel Trottier avait pris l’engagement de ne pas hausser les taxes des Lavallois pour les quatre années d’un premier mandat pour autant que l’indice des prix à la consommation demeure sous la barre des 3 %.