Le maire Marc Demers se rend à la décision majoritaire du conseil municipal de protéger dans son entièreté les 12 hectares du bois du Trait-Carré.
Bien que ce n’était clairement pas le choix de son administration, il n’y opposera pas son veto, a confirmé au Courrier Laval la porte-parole du cabinet du maire, Valérie Sauvé, le 9 août.
Rappelons qu’à la séance du conseil du 7 août, une pétition électronique de plus de 2200 signatures, recueillies au cours de la dernière semaine, a été déposée en faveur de la sauvegarde intégrale de ce dernier milieu naturel du secteur le plus chaud du centre-ville.
Cette pétition initiée par le député de Laval-des-Rapides, Saul Polo, s’ajoutait à celle lancée l’an dernier par l’ex-conseiller municipal du district, Pierre Anthian, qui compte à ce jour plus de 4000 noms.
Charte
Par contre, le maire pourrait bien recourir à son droit de veto pour faire invalider une autre résolution adoptée à la majorité des élus, mardi soir.
On parle ici de la résolution à l’effet de demander à Québec d’abroger par décret six dispositions prévues à la charte de la Ville, lesquelles confèrent au maire et son comité exécutif des pouvoirs normalement dévolus au conseil municipal, selon le libellé de la proposition rédigée par l’opposition officielle.
Le tout est sous analyse au Service des affaires juridiques, mentionne Mme Sauvé, histoire de s’assurer de la validité de la résolution et de sa conformité avec les règlements en vigueur.
Elle rappelle par ailleurs que la Ville a «déjà fait plusieurs demandes au gouvernement» dans la démarche visant la refonte de la charte entamée en 2014.
Soulignons que le maire a le pouvoir d’invalider toutes résolutions dans les 96 heures suivant leur adoption.