«Nous amenons les jeunes à reconnaître les quatre phases de la violence conjugale, tension, agression, justification, rémission (lune de miel) et sa répétition, d’expliquer Joannie Beaulieu-Miller, intervenante d’expérience à la Maison de Lina. Ils ont d’abord été préparés en classe et ont fait des retours sur l’activité du 29 janvier à la fin février.»
Les 16 stations du couloir ont été améliorées pour cette deuxième édition qui a rejoint quelque 545 jeunes des 6 écoles participantes.
Effet assuré
En petits groupes de quatre, ces élèves ont été témoins de l’escalade graduelle d’une relation toxique entre une fille et un garçon. De la rencontre à l’arrestation et comparution en cour de justice, en passant par les premiers signes de jalousie maladive, le contrôle vécu et chantage émotif confinant la victime à une angoisse permanente et l’isolement, sans oublier les menaces de suicide ou de mort.
«Une participante de 16 ans aux prises avec une relation excessive s’est reconnue dans l’agresseur parce qu’elle répond brutalement à la violence de son copain, de continuer Joannie Beaulieu-Miller, l’une des animatrices du parcours. Son passage l’a aidée à prendre conscience de l’impact de ce qu’elle vit.»
«J’aurais aimé avoir accès à ce programme, souligne Pamela S., 34 ans, qui a grandi dans un milieu de violence conjugale avant de vivre le phénomène une fois adulte. Ça m’aurait montré que la violence de type physique est inacceptable et fait réaliser que ses formes verbales, psychologiques et émotionnelles le sont tout autant.»
En ressortant du Cosmodôme, où prenait place l’installation, chaque jeune est reparti avec une carte détaillant l’ensemble des ressources disponibles près de chez soi.
«Nous ne voulons pas non plus que tout soit noir et démontrons aussi qu’il y a un espoir de réhabilitation», de préciser Mme Beaulieu-Miller.
De tous les horizons
L’activité Les couloirs de la violence amoureuse est menée ici par le Service de police de Laval, en collaboration avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), les trois maisons d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale du territoire, Mesure Alternative Jeunesse et la Commission scolaire.
«C’est extraordinaire de voir un tel mouvement se créer, car c’est à l’adolescence qu’on peut changer, ajoute Pamela S., mère de deux fillettes. La violence crée des adultes dysfonctionnels et ne peut qu’amener une société pas saine.»
«Cette initiative fait partie d’un plan global de lutte contre l’exploitation sexuelle en misant sur un cadre de prévention», mentionne Evelyne Boudreau, porte-parole de la Police de Laval.
Dans la région, on a observé une baisse générale de la violence conjugale ces deux dernières années, ayant diminué de 1255 à 1067. Cependant, les agressions sexuelles et attouchements non consentis sont en hausse à l’intérieur des couples, étant passés de 26 à 57. Un phénomène possiblement attribuable au mouvement de dénonciation observé en Europe et Amérique du Nord dans la dernière année, dans la foulée de l’affaire du producteur de cinéma Harvey Weinstein.
À Laval, la violence conjugale a entraîné la mort à une reprise, un homme ayant étranglé sa conjointe devant leur petit garçon d’un an en octobre 2016.
«Nous amenons les jeunes à reconnaître les quatre phases de la violence conjugale, tension, agression, justification, rémission (lune de miel) et sa répétition, d’expliquer Joannie Beaulieu-Miller, intervenante d’expérience à la Maison de Lina. Ils ont d’abord été préparés en classe et ont fait des retours sur l’activité du 29 janvier à la fin février.»
Les 16 stations du couloir ont été améliorées pour cette deuxième édition qui a rejoint quelque 545 jeunes des 6 écoles participantes.
Effet assuré
En petits groupes de quatre, ces élèves ont été témoins de l’escalade graduelle d’une relation toxique entre une fille et un garçon. De la rencontre à l’arrestation et comparution en cour de justice, en passant par les premiers signes de jalousie maladive, le contrôle vécu et chantage émotif confinant la victime à une angoisse permanente et l’isolement, sans oublier les menaces de suicide ou de mort.
«Une participante de 16 ans aux prises avec une relation excessive s’est reconnue dans l’agresseur parce qu’elle répond brutalement à la violence de son copain, de continuer Joannie Beaulieu-Miller, l’une des animatrices du parcours. Son passage l’a aidée à prendre conscience de l’impact de ce qu’elle vit.»
«J’aurais aimé avoir accès à ce programme, souligne Pamela S., 34 ans, qui a grandi dans un milieu de violence conjugale avant de vivre le phénomène une fois adulte. Ça m’aurait montré que la violence de type physique est inacceptable et fait réaliser que ses formes verbales, psychologiques et émotionnelles le sont tout autant.»
En ressortant du Cosmodôme, où prenait place l’installation, chaque jeune est reparti avec une carte détaillant l’ensemble des ressources disponibles près de chez soi.
«Nous ne voulons pas non plus que tout soit noir et démontrons aussi qu’il y a un espoir de réhabilitation», de préciser Mme Beaulieu-Miller.
De tous les horizons
L’activité Les couloirs de la violence amoureuse est menée ici par le Service de police de Laval, en collaboration avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), les trois maisons d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale du territoire, Mesure Alternative Jeunesse et la Commission scolaire.
«C’est extraordinaire de voir un tel mouvement se créer, car c’est à l’adolescence qu’on peut changer, ajoute Pamela S., mère de deux fillettes. La violence crée des adultes dysfonctionnels et ne peut qu’amener une société pas saine.»
«Cette initiative fait partie d’un plan global de lutte contre l’exploitation sexuelle en misant sur un cadre de prévention», mentionne Evelyne Boudreau, porte-parole de la Police de Laval.
Dans la région, on a observé une baisse générale de la violence conjugale ces deux dernières années, ayant diminué de 1255 à 1067. Cependant, les agressions sexuelles et attouchements non consentis sont en hausse à l’intérieur des couples, étant passés de 26 à 57. Un phénomène possiblement attribuable au mouvement de dénonciation observé en Europe et Amérique du Nord dans la dernière année, dans la foulée de l’affaire du producteur de cinéma Harvey Weinstein.
À Laval, la violence conjugale a entraîné la mort à une reprise, un homme ayant étranglé sa conjointe devant leur petit garçon d’un an en octobre 2016.