Marisa Annibale-Borne s’est installée il y a six ans sur la rue Pierre-Villeray. À l’époque, le terrain municipal derrière sa cour était recouvert de terre, mais il y a quelques années, la Ville aurait planté des semences.
«Ses problèmes ont débuté il y a trois ans. Je l’ai amené à l’urgence pour une crise d’asthme et le médecin m’a dit que c’était relié à des allergies. J’ai appelé la Ville, mais mon garçon n’ayant pas passé de tests, son pédiatre disant qu’il était trop jeune, je ne pouvais pas relier le problème à l’herbe à poux», explique-t-elle.
La petite famille s’est débarrassée du chat, l’hiver s’est passé sans encombre, mais les allergies sont revenues dès le retour du beau temps. Elle a recontacté la Ville, qui lui aurait expliqué que les mauvaises herbes sur le terrain étaient nécessaires à l’éradication de l’herbe à poux. «Je ne suis pas environnementaliste, je n’étais pas pour me battre contre la Ville sans avoir la certitude que c’était la cause des ennuis de santé de mon garçon.»
Il y a deux mois, le garçon s’est finalement prêté à des tests qui ont démontré son allergie à l’herbe à poux. «Ce n’est pas seulement des yeux qui coulent, un nez bouché ou des symptômes qui s’apparentent au rhume. Il tousse tellement que son système respiratoire arrête de fonctionner! Des gens ont des réactions s’ils touchent à cette plante, mon garçon lui n’a juste qu’à la respirer», dit-elle.
Marisa Annibale-Borne garde donc les fenêtres de sa maison fermées et empêche le petit garçon de s’aventurer à l’extérieur. «Ça joue sur son humeur, il est comme un lion en cage», dit-elle.
Récemment, elle a fait appel à un média anglophone pour dénoncer sa situation. «Et c’est par eux que j’ai appris qu’on ne coupait pas le gazon pour des raisons environnementales! Pourquoi ne pas avoir dit ça la première fois que j’ai appelé?» se questionne celle qui envisage un recours judiciaire si la Ville n’acquiesce pas à sa demande de tonte. «Je suis une citoyenne de Laval, une mère passionnée, ça ne passe pas avec moi!»
Fauchage et arrachage
Interrogée sur le sujet, Christine Sliesen, chargée de projet au Service de l’environnement pour la réglementation environnementale (nuisance et bruit), explique qu’un dossier est ouvert à la Ville depuis 2012 pour ce cas particulier et qu’un suivi est fait annuellement.
Sur le territoire lavallois, un fauchage en bordure des résidences est tout d’abord effectué au début de juin et c’est à ce moment que la «compétition débute avec les autres herbes pour prendre la place de l’herbe à poux», une étape importante pour l’éradication. Un deuxième fauchage est réalisé à la mi-juillet et le troisième à la mi-août, les périodes de l’année où Agriculture et Agroalimentaire Canada recommande l’action à prendre afin d’empêcher la floraison dans un premier temps et la libération du pollen par la suite.
«Il y a deux gestions pour l’herbe à poux: une pour les terrains de plus de 2000 mètres carrés comme celui-ci (fauchage et arrachage) et une autre pour les sites de moins de 2000 mètres carrés, où on privilégie la tonte complète en raison de la petite superficie de l’endroit. Mais comme l’herbe à poux ne pousse qu’en bordure, la tonte complète n’apporterait rien de plus sur les grands terrains», explique-t-elle, ajoutant que l’arrosage à l’eau saline est la méthode préconisée lorsqu’on constate une forte concentration d’herbe à poux sur cinq mètres carrés. «Ça se fait surtout dans les endroits les plus fréquentés, comme les parcs, mais jamais dans des milieux naturels ou boisés.»
Cependant, elle explique qu’en raison de la particularité du sol de ce terrain de Sainte-Rose, qui serait éventuellement voué à devenir un parc, de l’herbe à poux a également poussé au milieu, où se trouve un sentier en asphalte, mais qu’elle avait été arrachée à la main le 1er août. «Il ne devrait plus y en avoir.»
«L’an dernier, selon le rapport, il n’y avait presque pas d’herbe à poux sur ce terrain, donc peu d’arrachage, et nous sommes venus bien près de fermer le dossier, continue Mme Sliesen. Notre inspection de cette année a toutefois démontré qu’il y en avait beaucoup parce que les citoyens coupent l’herbe eux-mêmes sans respecter les temps pour le faire. Ça favorise donc la prolifération en l’éparpillant. Il y aurait de la sensibilisation à faire auprès d’eux.»
Entre 2013 et 2016, 30 % des dossiers touchant l’herbe à poux ont été fermés, la plante ayant été complètement éradiquée. Christine Sliesen reconnaît que le cas de la rue Pierre-Villeray est particulier, en raison des allergies sévères du petit garçon. «La Ville est très sensible à ça», termine-t-elle.
Marisa Annibale-Borne s’est installée il y a six ans sur la rue Pierre-Villeray. À l’époque, le terrain municipal derrière sa cour était recouvert de terre, mais il y a quelques années, la Ville aurait planté des semences.
«Ses problèmes ont débuté il y a trois ans. Je l’ai amené à l’urgence pour une crise d’asthme et le médecin m’a dit que c’était relié à des allergies. J’ai appelé la Ville, mais mon garçon n’ayant pas passé de tests, son pédiatre disant qu’il était trop jeune, je ne pouvais pas relier le problème à l’herbe à poux», explique-t-elle.
La petite famille s’est débarrassée du chat, l’hiver s’est passé sans encombre, mais les allergies sont revenues dès le retour du beau temps. Elle a recontacté la Ville, qui lui aurait expliqué que les mauvaises herbes sur le terrain étaient nécessaires à l’éradication de l’herbe à poux. «Je ne suis pas environnementaliste, je n’étais pas pour me battre contre la Ville sans avoir la certitude que c’était la cause des ennuis de santé de mon garçon.»
Il y a deux mois, le garçon s’est finalement prêté à des tests qui ont démontré son allergie à l’herbe à poux. «Ce n’est pas seulement des yeux qui coulent, un nez bouché ou des symptômes qui s’apparentent au rhume. Il tousse tellement que son système respiratoire arrête de fonctionner! Des gens ont des réactions s’ils touchent à cette plante, mon garçon lui n’a juste qu’à la respirer», dit-elle.
Marisa Annibale-Borne garde donc les fenêtres de sa maison fermées et empêche le petit garçon de s’aventurer à l’extérieur. «Ça joue sur son humeur, il est comme un lion en cage», dit-elle.
Récemment, elle a fait appel à un média anglophone pour dénoncer sa situation. «Et c’est par eux que j’ai appris qu’on ne coupait pas le gazon pour des raisons environnementales! Pourquoi ne pas avoir dit ça la première fois que j’ai appelé?» se questionne celle qui envisage un recours judiciaire si la Ville n’acquiesce pas à sa demande de tonte. «Je suis une citoyenne de Laval, une mère passionnée, ça ne passe pas avec moi!»
Fauchage et arrachage
Interrogée sur le sujet, Christine Sliesen, chargée de projet au Service de l’environnement pour la réglementation environnementale (nuisance et bruit), explique qu’un dossier est ouvert à la Ville depuis 2012 pour ce cas particulier et qu’un suivi est fait annuellement.
Sur le territoire lavallois, un fauchage en bordure des résidences est tout d’abord effectué au début de juin et c’est à ce moment que la «compétition débute avec les autres herbes pour prendre la place de l’herbe à poux», une étape importante pour l’éradication. Un deuxième fauchage est réalisé à la mi-juillet et le troisième à la mi-août, les périodes de l’année où Agriculture et Agroalimentaire Canada recommande l’action à prendre afin d’empêcher la floraison dans un premier temps et la libération du pollen par la suite.
«Il y a deux gestions pour l’herbe à poux: une pour les terrains de plus de 2000 mètres carrés comme celui-ci (fauchage et arrachage) et une autre pour les sites de moins de 2000 mètres carrés, où on privilégie la tonte complète en raison de la petite superficie de l’endroit. Mais comme l’herbe à poux ne pousse qu’en bordure, la tonte complète n’apporterait rien de plus sur les grands terrains», explique-t-elle, ajoutant que l’arrosage à l’eau saline est la méthode préconisée lorsqu’on constate une forte concentration d’herbe à poux sur cinq mètres carrés. «Ça se fait surtout dans les endroits les plus fréquentés, comme les parcs, mais jamais dans des milieux naturels ou boisés.»
Cependant, elle explique qu’en raison de la particularité du sol de ce terrain de Sainte-Rose, qui serait éventuellement voué à devenir un parc, de l’herbe à poux a également poussé au milieu, où se trouve un sentier en asphalte, mais qu’elle avait été arrachée à la main le 1er août. «Il ne devrait plus y en avoir.»
«L’an dernier, selon le rapport, il n’y avait presque pas d’herbe à poux sur ce terrain, donc peu d’arrachage, et nous sommes venus bien près de fermer le dossier, continue Mme Sliesen. Notre inspection de cette année a toutefois démontré qu’il y en avait beaucoup parce que les citoyens coupent l’herbe eux-mêmes sans respecter les temps pour le faire. Ça favorise donc la prolifération en l’éparpillant. Il y aurait de la sensibilisation à faire auprès d’eux.»
Entre 2013 et 2016, 30 % des dossiers touchant l’herbe à poux ont été fermés, la plante ayant été complètement éradiquée. Christine Sliesen reconnaît que le cas de la rue Pierre-Villeray est particulier, en raison des allergies sévères du petit garçon. «La Ville est très sensible à ça», termine-t-elle.