Exerçant son métier depuis 1986, la professionnelle de la santé sera radiée durant une période de six mois en plus de devoir assumer divers frais.
Les faits reprochés remontent au 2 octobre 2013, vers 19h, quand une dame de 85 ans est trouvée par terre par un préposé, près de son fauteuil roulant, après avoir fait une chute. «Elle n’a aucune blessure et a une bonne mobilisation des membres», peut-on lire dans le rapport d’investigation du coroner.
L’octogénaire est réinstallée dans son lit, malgré les ecchymoses. Par la suite, elle vomira à plusieurs reprises.
Deux jours plus tard, les signes vitaux sont défaillants. Un docteur d’Urgences-santé constatera le décès le 5 octobre, peu après minuit.
Autopsie éclairante
Dans son rapport, le pathologiste avance qu’une embolie pulmonaire s’est développée chez la victime en raison de son état comateux, le résultat d’un traumatisme cérébral provoqué par la chute.
Dans son analyse, le coroner affirme que la patiente avait des symptômes pour lesquels un diagnostic s’impose. «Il était impératif qu’elle soit dans les circonstances évaluée (…) qui plus est, le médecin n’a pas été contacté dans un délai raisonnable (le surlendemain).»
Il ajoute que la dame n’a pas reçu les soins requis par son état et qu’il aurait été préférable d’aviser la famille pour qu’elle soit transportée dans un centre hospitalier pour évaluation «à moins que celle-ci refuse le déplacement».
Depuis l’incident, le Centre d’hébergement Santé Courville, une unité privée de soins de longue durée comprenant 34 résidents, a révisé sa politique post-chute.
Mme Forget y travaille depuis 1996. Elle y est chef d’équipe de jour. Elle a reconnu sa négligence dans les documents du conseil de discipline, ayant «de la difficulté à réaliser qu’elle n’a pas communiqué avec le médecin la première journée (après la chute).»