Seule Martine Ouellette était absente dans la salle du campus lavallois de l’Université de Montréal, retenue de l’autre côté du pont pour son rassemblement. La soirée a débuté avec une courte allocution de deux minutes pour chaque candidat, profitant de la tribune pour annoncer ses couleurs.
Comme il l’avait fait lors d’une première visite en sol lavallois il y a quelques semaines, Alexandre Cloutier a abordé l’éducation, le système de santé et juridique ainsi que la souveraineté. «Les gens ont besoin de retrouver la confiance envers leurs institutions. Ils ont un inconfort devant les libéraux», a mentionné le jeune député du Lac-Saint-Jean
Deuxième à prendre la parole, Jean-François Lisée, qui avait également rendu visite aux militants d’ici cet été, a fait rire les quelque 70 personnes présentes en affirmant être d’accord avec tous les propos d’Alexandre Cloutier… ou presque. «Les gens n’en veulent pas de référendum, a souligné l’élu de Rosemont, faisant allusion au désir de son confrère de sonder la population dans un premier mandat. Moins de 25 % des gens veulent un référendum hâtif. Il faut travailler méthodiquement avec les communautés culturelles, les jeunes, pour une victoire en 2022 qui va nous mener vers l’indépendance.»
Quand à Paul St-Pierre Plamondon, il a été catégorique sur un point: il n’y aura pas de référendum dans un premier mandat s’il accède au poste de chef et premier ministre. «On va arrêter de chercher les conditions gagnantes et faire confiance à l’intelligence des gens. Ils auront le confort de prendre la décision», a souligné cet avocat, auteur et chroniqueur.
Questions
Par la suite, chaque aspirant chef a offert sa réponse à des questions portant sur les coupures en santé affectant les aînés, l’égalité entre les hommes et les femmes, la façon de mettre fin à la division dans le vote francophone et la décision d’avoir notre monnaie dans un Québec souverain.
Remettre le patient au cœur du système de santé plutôt que le médecin (Alexandre Cloutier), se pencher sur les problèmes de fugues, traite des femmes, hypersexualisation, violence conjugale (Jean-François Lisée), vaincre la peur des électeurs face à la souveraineté, donnant ainsi des voix à la CAQ et aux libéraux et se doter de notre propre argent advenant une victoire du Oui (Paul St-Pierre Plamondon), voilà quelques-unes des réflexions que les candidats ont partagé avec l’auditoire, des propos écoutés avec une oreille très attentive.
Rappelons que la course à la chefferie du Parti québécois s’est enclenchée au printemps, à la suite de la démission surprise de Pierre Karl Péladeau, et connaîtra son dénouement le 7 octobre prochain.