«Il y en a plus qu’on pense», affirme Mélanie Boutet qui, depuis le printemps, dispose de quatre poules dans la cour arrière de sa résidence du secteur Champfleury.
Avant d’en faire l’acquisition, elle a pris soin d’en parler à ses voisins immédiats qui n’y voyaient pas d’objection.
«Ça ne fait pas de bruit et ça ne sent pas. C’est vraiment pas dérangeant pour les voisins», assure Stéphanie Casavant, laquelle possède trois poules pondeuses depuis le mois de mai. Elle ajoute: «Les chiens et les chats peuvent aller faire leurs besoins chez le voisin, pas les poules.»
Bienfaits
En plus de donner des œufs frais tous les jours, les poules de jardin s’inscrivent dans une mouvance d’écoresponsabilité, notamment en mangeant les restants de table et en débarrassant les jardins potagers d’insectes indésirables, font valoir Mélanie Boutet et Murielle Guerrero.
«Elles participent à réduire notre empreinte écologique», disent-elles.
Par ailleurs, Mme Boutet explique que son fils a rapidement développé un attachement envers ses poules qu’elle considère au même titre qu’un animal domestique.
Mme Guerrero, elle, vante «la beauté de la poule» et «le bonheur» qu’elle lui procure.
«Elles sont drôles», mentionne celle qui détient six poules, dont trois dites de fantaisie.
Revendications
Formé il y a à peine un mois, le mouvement citoyen Pour la légalité des poules à Laval espère que l’administration Demers emboîtera le pas aux quelques municipalités du Québec qui autorisent désormais leur présence en milieu urbain.
«On propose que ce soit réglementé pour éviter les abus, explique la porte-parole, Murielle Guerrero. On est prêt à travailler de concert avec la Ville.»
Cette résidente de Laval-Ouest a d’ailleurs accueilli chez elle son conseiller municipal, Nicolas Borne, pour lui faire découvrir son installation et le sensibiliser aux bienfaits du poulailler urbain.
Enfin, Murielle Guerrero et son groupe entendent plaider leur cause lors des prochaines consultations publiques qui se tiendront dans la foulée du premier projet du schéma d’aménagement et de développement révisé rendu public ce printemps.