Parlant au nom des quelque 70 organismes lavallois oeuvrant en santé et services sociaux, Marc Longchamps, coordonnateur de la CDC, a fait valoir leurs demandes de financement au Programme de Soutien aux organismes communautaires (PSOC) en vue du prochain exercice financier, débutant le 1er avril.
Manque à gagner
Accompagné d’une quarantaine de membres, M. Longchamps a remis à la présidente-directrice générale du CISSS, Caroline Barbir, une facture symbolique indiquant un solde impayé de 12 M$.
C’est l’investissement supplémentaire jugé nécessaire afin de permettre aux organismes de remplir pleinement leur mission et répondre à la hausse de fréquentation et aux besoins de la population.
La CDC, qui déplore un sous-financement chronique, demande à Mme Barbir de se faire l’écho de ses revendications auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Mise à part l’indexation, la Corporation soutient que pour tout près de 80 % de ses organismes communautaires, le financement en provenance de Québec n’a pas bougé depuis cinq ans. Pour d’autres, cette stagnation remonterait à 10 ans.
«Cette situation n’est plus tenable pour les organismes. Il y a des limites à leur demander de faire plus avec moins! Il est plus que temps que le MSSS finance les organismes communautaires à la hauteur des besoins de la population», indique Marc Longchamps.
En 2015-2016, les 70 organismes ont touché 14 M$ du Ministère, ce qui représente 57 % de leurs revenus totaux.
Situation critique
Sept organismes sur 10 n’atteignent pas le seuil-plancher en termes de financement public, déplore leur porte-parole.
Il en donne pour preuve les 42 milieux de vie que sont les maisons de jeunes, de la famille et le centre des femmes, par exemple.
«Il en coûte 250 000 $ pour assurer leur fonctionnement minimal, alors que la contribution médiane du Ministère est de 140 000 $ par établissement», fait-il valoir.
L’automne dernier, lors d’une manifestation où l’on dénonçait les mesures d’austérité du gouvernement libéral et le sous-financement chronique de l’action communautaire, M. Longchamps affirmait que 3 organismes sur 10 envisageaient réduire la semaine de travail de leurs employés, geler ou diminuer leur salaire, voire abolir certains postes. Pis encore, des groupes songeaient même à fermer leurs portes.